La marge bénéficiaire du médicament générique "est en train d'être revue" par le ministère de la Santé pour une meilleure maîtrise des coûts de ce type de médicament, a indiqué, hier à Alger, le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, M. Djamel Ould Abbès. Le ministre, qui visitait le 2e Salon international du médicament générique (alGeneric) ouvert au Palais des expositions, a souligné les efforts menés par le gouvernement pour "encourager" le générique. Il a mis en avant, à cet effet, la nécessité d'impliquer les fabricants, de mutualiser les efforts, de fédérer les synergies pour que le coût du médicament "ne soit pas supporté par le seul malade". M. Ould Abbès a révélé qu'une campagne de sensibilisation et d'explication sur le médicament générique allait être lancée incessamment par le ministère en collaboration avec le Syndicat national algérien des pharmaciens d'officines (Snapo). Cette campagne visera notamment les médecins, les pharmaciens, les laboratoires et les producteurs de médicaments génériques. Concernant l'importation de médicaments, il a rappelé que tous les programmes d'importation, notamment ceux relatifs à la matière première, avaient été "libérés" le 15 février dernier, afin, a-t-il dit, de parer à toute pénurie. Il a également indiqué que l'obligation faite aux producteurs de distribuer eux mêmes les médicaments avait été repoussée à 2012, afin de leur donner le temps de mieux s'organiser. Il existe actuellement 560 distributeurs de médicaments en Algérie. Le Salon international alGeneric, placé sous le thème de la qualité, regroupe une trentaine de producteurs et de distributeurs de médicaments ainsi que des banques. Des tables rondes et conférences thématiques sur le sujet sont programmées tout au long de cette manifestation scientifique. Ould Abbès, a également indiqué que son ministère n'était concerné que par "deux revendications" parmi celles soulevées par les médecins résidents, en grève nationale de deux jours. Il s'agit des revendications relatives à la prime de contagion et à l'augmentation de la prime de garde, a précisé M. Ould Abbès. Le ministère "œuvrera à trouver des solutions" à ces deux revendications, a-t-il ajouté, expliquant que les autres revendications, à savoir, a dit le ministre, "la suppression du service civil et militaire" et ceux à caractère pédagogique, concernent d'autres ministères, en l'occurrence ceux de la Défense et de l'Enseignement supérieur. M. Ould Abbès a affirmé que le secrétaire général du ministère de la Santé avait reçu, lundi, pendant 4 heures, les représentants des médecins résidents. Ces derniers ont entamé, mardi, une grève nationale de deux jours, "largement suivie", pour revendiquer l'amélioration de leur situation socioprofessionnelle et pédagogique, selon le Dr Amine Benhabib, membre du Collectif autonome des médecins résidents algériens. Il a signalé, par ailleurs, que les grévistes n'avaient reçu, pour l'instant, "aucune réponse" de la part des ministères de tutelle (Santé et Enseignement supérieur) concernant les revendications "légitimes" des médecins résidents. Leur canevas de revendications englobe notamment l'abrogation du service civil, la révision de l'actuel statut, un relèvement des salaires et la validation des formations spécialisées nationales et internationales effectuées par les résidents au cours de leurs cursus.