Les députés de Jijel veulent voir Benmeradi et lui proposer leur projet Bellara. Ils demandent pour cela, une audience au du ministre de l'Industrie, de la PME et de la promotion de l'investissement. Leur requête porte sur " l'acte de naissance " de la zone Bellara, qui continue d'exister sans aucun statut et ce, depuis l'abrogation du décret instituant ce périmètre en zone franche, en 2003. L'échec qu'a connu ce projet ainsi que l'absence d'investisseurs intéressés par la proposition a laissé cette zone en friche. Seuls trois propositions ont été faites en mai 2010 mais restées, depuis, sans suite. Il s'agit de Vital, Arcelor Mittal et Mitsui. Ces opérateurs visaient tous le tiers de la superficie pour y installer leurs projets inscrits dans le secteur de la sidérurgie. Une idée qui a toujours révolté les élus locaux et nationaux de cette région qui craignent de " focaliser " l'investissement sur une seule activité, sidérurgique en l'occurrence et qui sera dépendante du marché mondial de l'acier et de ses fluctuations. Ils craignent surtout que l'affaissement du marché mondial de l'acier affectera toute l'économie de la wilaya et générera des pertes d'emplois. Les élus nationaux estiment qu'il est plutôt judicieux de redonner à la région sa vocation agricole par le biais d'une zone lui permettant le désenclavement, tout en préservant son cachet traditionnel. A cet effet, le député Abdelmalek Zenir et ses confrères militent, depuis, pour la relance de ce projet avec une proposition d'éclatement des 513 hectares en parcelles de terrains susceptibles d'accueillir quelque 200 projets de PME-PMI offrant une facilité de gestion et une maîtrise des projets et qui peuvent à leur tour créer quelque 100.000 emplois. A ce projet, dont l'ébauche a été déjà faite pour être présenté à M. Benmeradi, seront attachées les trois autres zones existantes vers Tahir et Jijel permettant ainsi de réactiver cette région. Ces zones s'étendent sur une superficie de 100 hectares chacune et peuvent contenir des projets intéressants. Le panel de députés militant pour ce projet envisage un tissu industriel agro-alimentaire, mécanique, métallurgique, chimique et bien d'autres activités qui auront à profiter de la proximité du port de Djendjen ainsi que des voies ferrées sur les axes Jijel - Constantine et Jijel - Annaba via Ramdane Djamel à Skikda. Ces voies construites par l'italien Cogefar et le français Bouygues dans les années 80 continuent à être sous-utilisés, leur exploitation ne dépasse guère les 10 %. Tout comme le port de Jijel qui, délaissé depuis 20 ans, commence, aujourd'hui, à être rentabilisé en profitant de la saturation des autres ports. Cette "homogénéité" permettra au projet que veulent proposer les députés au ministre d'être un atout majeur pour les futurs investisseurs qui auront à créer un véritable pôle industriel.