A l'occasion d'un dialogue animé par le Panel de haut niveau sur la croissance durable à l'Assemblée générale de l'ONU, la vice secrétaire générale de l'ONU, Asha-Rose Migiro, a rappelé mercredi que le Sommet de Rio 2012 constituait une opportunité "rare" pour poser les jalons d'une croissance verte. "Ce message, tous les gouvernements et les dirigeants doivent en tenir compte. Le développement durable dépend de trois piliers : économique, social et environnemental. Ce n'est pas seulement un sujet réservé aux ministres de l'environnement, mais à tous les domaines du gouvernement : finance, commerce, énergie, et à tous les niveaux, local, national et international", a déclaré mercredi Asha-Rose Migiro dans un discours prononcé devant l'Assemblée générale. "Rio 2012 représente une rare opportunité pour découpler la croissance économique des déchets, de la pollution et la consommation non durable et de concentrer nos énergies pour renforcer le bien être de tous", a-t-elle ajouté. En 2010, le secrétaire général de l'ONU a mis en place un Panel de haut niveau pour la croissance durable. Le Groupe, composé de 21 membres de la société civile et de personnalités politiques, est co-présidé par la Présidente de la Finlande, Tarja Halonen, et le Président d'Afrique du Sud, Jacob Zuma. "Lorsque le Secrétaire général de l'ONU a créé le Panel de Haut niveau sur la croissance durable l'année dernière, il a demandé à ses membres de voir grand et d'être pragmatique pour relever les défis du 21e siècle. Il a parlé du défi 50-50-50 c'est-à-dire comment pouvons-nous réduire 50% des émissions des gaz à effet de serre en alimentant une population qui pourrait augmenter de 50% en 2050", a souligné Asha-Rose Migiro. Le Panel devra rendre ses travaux à la fin de l'année 2011 afin de préparer la Conférence de l'ONU sur le développement durable qui se tiendra à Rio de Janeiro en 2012 et la Conférence annuelle de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC). "Nous avons besoin de définir un modèle de développement pragmatique pour le 21e siècle qui prend en compte les problèmes clés de notre époque : la réduction de la pauvreté, l'emploi, les inégalités, le changement climatique, l'eau, l'énergie et la sécurité alimentaire", a plaidé la vice secrétaire générale de l'ONU. "En résumé, cela nécessite une approche holistique pour répondre aux défis multiples et complexes de notre époque", a-t-elle conclu. La triste vérité est que, malgré deux siècles de croissance spectaculaire sur notre planète, nous n'avons pas réussi à éradiquer le fléau de la pauvreté. Si nous continuons sur ce chemin, nous allons léguer une pauvreté matérielle en environnementale à nos enfants et petits-enfants, et non la prospérité, a déclaré le Secrétaire adjoint aux affaires économiques et sociales, Sha Zukang, lors d'une conférence presse au début du mois de mars. "Rio 2012 sera l'un des événements les plus importants de la décennie à venir. C'est une réponse au difficile réveil intervenu en 2008. D'abord les crises alimentaires et énergétique, puis la crise financière, avant la récession mondiale prolongée et la montée des tensions sociales", a-t-il déclaré. La Conférence "Rio 2012" a pour objectif de renouveler l'engagement politique international en faveur du développement durable, d'évaluer les progrès réalisés et les lacunes qui persistent dans la mise en œuvre des engagements préalablement convenus, et de relever les nouveaux défis qui ont émergé.