De " colossaux " efforts sont déployés par l'Algérie pour le développement de la recherche scientifique, selon M. Mokhtar Sellami, directeur de la programmation à la Direction générale de la recherche scientifique et du développement technologique (DG-RSDT), qui s'exprimait en marge de l'ouverture, à l'université de Sétif, de "Portes ouvertes sur la recherche scientifique". L'encouragement des chercheurs activant dans toutes les universités du pays constitue, dit-il, " une priorité pour l'Etat". Il a affirmé que la DG-RSDT a adopté une nouvelle stratégie portant sur la promotion des nouvelles technologies, "afin de contribuer à l'accroissement des productions", avant de faire part d'un programme de création de nouveaux centres de recherche qui conféreront un surcroît de dynamisme aux travaux des chercheurs. L'Etat a mis à la disposition des chercheurs tous les moyens matériels nécessaires afin d'assurer un meilleur rendement à cette branche considérée comme la base de tout développement, a souligné le même responsable. Selon ce dernier, ces questions matérielles "ne devront plus constituer un sujet de polémique, dès lors qu'un budget de 250 milliards de dinars a été alloué à la faveur du programme quinquennal 2010-2014 pour le développement de la recherche scientifique". La recherche scientifique en Algérie souffre, toutefois, d'un déficit en ressources humaines, selon M. Sellami, qui a fait part de l'existence d'environ 20 000 chercheurs activant dans 928 centres de recherche. Il parlera aussi de la répartition des projets soumis au PNR et qui sont de l'ordre de 3 729 aujourd'hui tous orientés sur les priorités de l'Algérie de demain, l'Algérie de l'après-pétrole, accordant dans ce contexte une part importante à l'œuvre qui est déployée en matière d'énergies renouvelables, qu'il qualifiera de programme ambitieux compte tenu de tout ce qui a été investi et ce qu'apporte de très significatif, le programme présidentiel 2010-2014 : " Nous attendons à l'horizon 2025 de tirer un maximum de ces énergies et notamment du solaire " 3 000 chercheurs impliqués dans les énergies renouvelables La mise en œuvre du programme national des énergies nouvelles et renouvelables (ENR), adopté récemment par les pouvoirs publics impliquera 3.000 chercheurs permanents, a annoncé, cette semaine, par ailleurs, Maiouf Belhamel, directeur du Centre de développement des énergies renouvelables (CDER). Ces chercheurs, qui contribueront durant les deux prochaines décennies au développement des différentes applications liées à ce programme, seront épaulés par un bon nombre d'assistants et chargés d'études à travers les unités du CDER ainsi que les différents laboratoires de recherche universitaires, a indiqué M.Belhamel lors d'une journée portes ouvertes sur les ENR au siège du Centre à Alger. De même, une dizaine de domaines de recherche sont ciblés par ce programme dont les gisements énergétiques, l'énergie solaire et ses applications thermique, thermodynamique et photovoltaïque, la géothermie, l'éolien, le biomasse, les matériaux solaires, l'hydraulique, les TIC et les ENR, ainsi que l'environnement et le développement durable, précise-t-il. Selon lui, le plan d'action en matière de recherche et développement (RD) relatif au programme de développement des ENR a été arrêté dans le cadre d'une collaboration entre les différentes institutions de recherches impliquées à l'instar du CDER, l'Unité de développement de la technologie de silicium (UDTS) et les laboratoires de recherche universitaires. Cette approche destinée à accompagner l'exécution du programme national des ENR, sera, elle- même, étalée sur les 20 prochaines années. La première phase porte sur la prise en charge et l'encadrement du programme (2011-2014), la deuxième concerne l'amélioration du fonctionnement en matière de RD (2014-2020), alors que la dernière phase (2020-2030) sera dédiée aux applications économiques des recherches et le lancement à grande échelle de projets de développement. Meziane Atmani