Véritable moteur de réforme et d'opportunités pour les petits et grands exploitants, la stratégie du gouvernement marocain, Plan Maroc Vert, a pour objet de transformer le secteur agro-alimentaire en une source stable de croissance, de compétitivité et de développement économique à grande échelle en milieu rural. Afin d'apporter son appui à ce Plan conçu pour la période 2008-2020 et combinant investissements agricoles et réformes du secteur public, le Conseil d'administration de la Banque mondiale a donné son accord pour l'octroi d'un prêt de politique de développement (DPL) d'un montant de 150 millions d'Euros. Le DPL constitue le premier prêt dans le cadre d'une série de deux prêts destinés à appuyer ce programme ambitieux et son engagement à moderniser la gestion du secteur agricole à travers des réformes institutionnelles et sectorielles. Le PMV vise à mettre en place un changement significatif dans le secteur, passant d'un marché extrêmement protégé à une agriculture plus ouverte dans le but de fournir de meilleures opportunités de développement pour les exploitants. Sur le plan institutionnel, il constitue une évolution notable passant d'une situation interventionniste de l'Etat à une politique favorisant la promotion des partenariats public-privé pour appuyer le secteur. L'appui de la Banque mondiale vise à soutenir quatre actions prioritaires de réformes institutionnelles et politiques identifiées par le PMV: l'amélioration de l'efficacité des marchés intérieurs; l'amélioration des impacts socio-économiques des projets destinés aux petits exploitants agricoles; l'amélioration des services agricoles; et l'amélioration de l'utilisation et de la gestion des eaux d'irrigation. Le plan Maroc Vert aborde également les trois défis de développement à long terme auxquels le Maroc est confronté, tels qu'identifiés dans le cadre de partenariat stratégique conclu entre la Banque mondiale et le gouvernement marocain: (i) stimuler la croissance et l'emploi; (ii) réduire les disparités sociales et (iii) garantir la durabilité. Le plan Maroc Vert prend en considération ces aspects à travers la poursuite des réformes institutionnelles et politiques liées au marché intérieur, aux investissements agricoles et aux services, ainsi qu'aux ressources en eau d'irrigation. Le PMV se fixe un programme impressionnant et ambitieux de réformes du secteur agroalimentaire marocain" a déclaré Julian Lampietti, responsable de l'équipe de travail de la Banque mondiale en charge de ce programme. "La Banque mondiale se félicite de pouvoir accompagner les efforts du gouvernement à travers l'application des meilleures pratiques mondiales dans certains domaines clés. Les réformes en cours constituent un jalon essentiel pour le secteur agro-alimentaire et il est judicieux de continuer à améliorer la chaîne de marketing intérieur et la participation efficace des petits agriculteurs au processus décisionnel" a-t-il ajouté. R. A.