La ministre nigérienne de la Communication, des Nouvelles Technologies de l'Information et de la Culture, Mme Takoubakoye Aminatou Boureima, a présidé, mardi, au Palais des Congrès de Niamey, l'ouverture de la dixième réunion, des experts du comité de suivi et de mise en œuvre du projet de la liaison de communication par fibre optique transsaharienne Alger-Zinder-Abuja. Prévue pour durer trois jours, cette réunion qui regroupe des experts venus d'Algérie, du Nigeria et du Niger, se penchera sur la mise en œuvre des plans d'actions élaborés lors des réunions précédentes, l'état d'exécution des actions prévues, la relecture des cahiers des clauses techniques et l'examen du dossier d'appel d'offre ainsi que celui des mécanismes de financement du projet. Initié en 2003 par les chefs d'Etat des trois pays que sont l'Algérie, le Nigeria et le Niger, ce projet d'édification d'une infrastructure large-bande répond au souci du rôle de levier que les technologies de l'information et de la communication peuvent jouer dans le processus de développement et de l'intégration. Aux côtés du projet de gazoduc et de la Route transsaharienne, ce projet, a dit la ministre de la Communication, "cadre parfaitement avec les objectifs d'intégration poursuivis non seulement au niveau communautaire de l'UEMOA et de la CEDEAO, mais également dans le cadre de plusieurs initiatives engagées au niveau régional africain qui ont pour mission d'accélérer la transformation numérique du continent". Cette réunion, en plus de couronner la phase de conception, d'élaboration et d'adoption de tous les documents administratifs nécessaires pour l'enrichissement de l'appel d'offre, vient d'ouvrir une nouvelle phase, celle de la gestion proprement dite du projet. Auparavant, Mme Takoubakoye Aminatou Boureima a réaffirmé, à l'endroit des experts, l'engagement du Niger à la réalisation de ce méga-projet qui vise la conception, l'installation et la maintenance d'un système de câble de haute intensité pour relier Alger (Algérie), Zinder (Niger) et Abuja (Nigeria). Elle a également souligné l'importance d'un tel projet pour le Niger, pays enclavé. En effet, a-t-elle fait savoir, la réalisation d'une telle infrastructure technique "permettra non seulement de renforcer son interconnexion internationale mais aussi le devenir en matière de trafic international". Du reste, le Niger a déjà réalisé, depuis 2008, une liaison fibre optique pour s'interconnecter au câble SAT 3 liée à la République du Bénin et une autre pour relier Niamey à la frontière du Burkina Faso.