L'Algérie ne doit pas se mettre en marge du développement des énergies propres et des véhicules hybrides qui se développent de plus en plus dans les pays avancés. C'est dans ce contexte qu'une rencontre-débat a été organisée, jeudi, au stand de la marque japonaise Subaru, au Palais des Expositions, entre les responsables de Toyota Algérie et les chercheurs du Centre de développement des énergies renouvelables (CDER) autour de l'opportunité et des enjeux du développement des carburants propres et de véhicules hybrides (carburants classiques et électricité) et électriques. Les responsables de Toyota et les chercheurs du CDER, à leur tête, MM Noureddine Hassaim et Belhamel Mayouf, ont abordé le sujet sous ses différents angles et, notamment, sous celui du développement des énergies renouvelables et propres ainsi que de la modernisation du parc automobile algérien. Ils ont ouvert les débats sur la question. Hassaim ne manquera pas de préciser que la présence de la voiture Prius au stand Toyota était une manière de sensibiliser les visiteurs algériens sur les avancées technologiques du constructeur nippon, pionnier et leader mondial dans le domaine des véhicules hybrides. Pour sa part, Belhamel dira que demain commence aujourd'hui, pour dire que l'énergie de demain est incontestablement l'énergie renouvelable. "A l'horizon 2030, 40% de l'électricité produite en Algérie seront issus de l'énergie solaire, et un véhicule comme la Prius que je trouve exceptionnelle, en ma qualité de chercheur, est le modèle approprié pour notre pays producteur d'électricité " a-t-il ajouté, sachant que la Prius de 3e génération fait actuellement l'objet de tests intensifs en termes de référence dans le domaine de l'hybride. Le CDER comptabilise des études de recherches importantes et avancées dans cette direction. Hassaim et Belhamel se sont finalement entendus à la fin sur la nécessité de développer l'hybride en Algérie pour passer à une énergie la moins polluante pour sauvegarder l'environnement. Le président du CDER a longtemps expliqué les avantages qu'offrent les voitures hybrides et électriques. Il a insisté ainsi sur les enjeux de la protection de l'environnement en ayant recours à ce type d'énergies propres et économiques, surtout lorsqu'elles sont produites grâce à l'énergie solaire. Ce qui donnera en plus une énergie moins chère que les énergies conventionnelles dont le coût ne cesse d'augmenter sur le marché international et qui sont en plus résiduelles. Le premier responsable a aussi souligné les projets initiés par le CDER dans ce sens surtout ceux concernant la création de bornes électriques grâce à des panneaux photovoltaïques pour attirer l'énergie solaire et la transformer par la suite. Le gaz GPL et GNC constituent, dit-il, la solution idéale pour les 15 ou 20 années à venir, mais l'électricité deviendra incontournable à partir de 2030, surtout que l'Algérie a opté pour le projet de développement des énergies renouvelables qui sera entièrement opérationnel dans 20 ans. La conclusion qui peut être tirée de ces débats consiste, pour l'instant, dans la prise de conscience quant à la pollution générée par les émissions de CO2 qui sont produites par des véhicules thermiques (essence ou diesel), sachant que les réserves d'énergies fossiles se réduisent aussi à vue d'œil, selon les chercheurs du CDER. C'est ainsi que les deux parties, le concessionnaire d'automobile et le centre de recherche, se sont entendues sur l'intérêt de développer l'énergie électrique qui reste la seule énergie envisagée pour l'avenir. Hassaim a indiqué que l'hybride ne sera pas néanmoins pour demain en Algérie. Le marché algérien n'est pas encore prêt pour consommer ce type de technologie. Il faut, dit-il, tout un travail de sensibilisation et de vulgarisation auprès de tous les acteurs. Et c'est pourquoi Toyota Algérie s'est associé, selon son DG, avec le CDER pour préparer le terrain à la mise en circulation en Algérie des caisses hybrides et/ou électriques. "D'ici 3 à 5 ans Toyota pourra commercialiser en Algérie ce type de véhicules hybrides", annonce Hassaim, d'où l'exposition, à cet effet, des deux véhicules hybrides au Salon international de l'automobile d'Alger. Toyota Algérie et CDER roulent ainsi pour le vert.