"L'Algérie se dote, à travers l'approbation du Schéma national d'aménagement du territoire 'SNAT), promulgué par la loi n° 10-02 du 29 juin 2010, d'un outil approprié à même de corriger les déséquilibres qui menacent le développement durable, notamment dans le nord du pays, où se concentrent les activités économiques et la plus grande partie de la population ", assure Mme Mokraoui Hassiba, DG de l'Aniref. Déjà en élaboration dès le début des années 2000, le Schéma national d'aménagement du territoire, décliné sur 20 ans et porté par une vingtaine de programmes, vise en fait à corriger les déséquilibres diagnostiqués, les disfonctionnements constatés et les exigences des évolutions locales , nationales en conformité avec les nouvelles données générées par les changements climatiques, la préservation et la protection des ressources naturelles et, ainsi, œuvrer pour l'équilibre entre les différentes aires géographiques, notamment entre le Nord, les Hauts-Plateaux et le sud du pays. Il s'agit d'un véritable instrument de planification stratégique. Cela fait dire à Mme Mokraoui que le Snat est adossé à quatre lignes directives complémentaires : la durabilité du territoire, la dynamique du rééquilibrage territorial, l'attractivité du territoire pour les investissements ainsi que sa compétitivité et enfin, la prise en charge des espaces territoriaux endommagés ou affectés, par la mise en œuvre de l'équité territoriale. A ces quatre lignes principales, le législateur a ajouté une cinquième lignée liée à la gouvernance transversale. L'ensemble œuvre à assurer la pérennité des ressources hydriques, la protection du sol et la lutte contre la désertification, la protection des systèmes environnementaux, la limitation des grandes catastrophes et enfin la protection du patrimoine culturel matériel. Le Snat envisage, également, à travers les règles de l'équité et de l'équilibre territoriaux, la lutte contre la concentration des activités dans le nord du territoire, assurer l'irréversibilité de l'option des Hauts-Plateaux, l'importance de l'option du Sud, le transfert et le redéploiement des activités économiques et administratives vers des lieux plus appropriés, la création de pôles des espaces de programmation territoriale ". La mise en œuvre graduelle du Snat et sa réussite appellent l'intervention concertée de tous les acteurs impliqués, à savoir l'Etat, les collectivités locales et les différentes parties prenantes. S'inscrivant en droite ligne des objectifs stratégiques de l'aménagement du territoire et mettant en œuvre les orientations des pouvoirs publics, l'Aniref, conformément à sa mission statutaire de promoteur foncier, a élaboré un programme d'aménagement de nouvelles zones industrielles dans un objectif de régénération et de développement des activités industrielles à travers l'augmentation de l'offre foncière. "Ce plan comporte 30 sites à aménager, à travers tout le territoire national", précise Mme Mokraoui. La localisation de ces zones a fait l'objet d'une "critériologie spécifique, prenant en considération les aspects environnementaux, urbanistiques, économiques et infrastructurels. Aussi, pour la DG de l'Aniref, "la répartition spatiale de ces zones industrielles répond à la valorisation du territoire, dans son ensemble, en proposant des zones au niveau des Hauts-Plateaux et du Sud, dans le cadre du redéploiement de la population et de l'activité, et au niveau de la frange littorale et tellienne tout en prenant en considération les orientations et les perspectives relatives à chaque espace de programmation territoriale ".