M. Abdelkader Messahel, ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, a annoncé, mardi, la tenue d'une réunion, le 20 avril à Paris, du Forum des partenaires pour l'Afrique ainsi qu'une rencontre des Chefs d'?tat du G8 avec leurs homologues africains initiateurs du Nepad en mai à Deauville (France). Cette déclaration a été faite par le ministre algérien lors de la visite du directeur général de l'Agence de coordination et de planification du Nepad, Ibrahim Assane Mayaki, à Alger. Une visite de trois jours qui a été considérée par M. Messahel d' " opportune et extrêmement importante dans la mesure où elle s'inscrit dans le cadre de la coordination des grands programmes de développement " sur le continent africain. Le ministre a souligné, à cet égard, que le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, avait été chargé par le comité de chefs d'?tat, mis en place récemment, du suivi de projets structurants sous-régionaux comme le gazoduc transsaharien doublé d'un câble de fibre optique, en plus de la route transsaharienne dont la majeure partie se trouve en Algérie. "Coïncidence, le président de la République est aujourd'hui à Tamanrasset pour inaugurer le tronçon routier Tamanrasset-Aïn Guezzam, et nous pouvons dire que sur ces grands dossiers, l'Algérie a relevé le défis, puisque la transsaharienne arrive pratiquement à la frontière avec le Niger", a observé M. Messahel. Il a en outre indiqué qu'avec la nomination du nouveau gouvernement nigérien, le comité tripartite (Algérie-Niger-Nigeria) allait "bientôt" se réunir. Il en est de même, a-t-il ajouté, pour le comité de liaison de la transsaharienne qui se réunira prochainement à Alger. "Nous avons mobilisé le financement pour ce qui reste du projet entre Aïn Guezzam et la ville nigérienne et nous avons ainsi plus de visibilité et en phase concrète de réalisation. Ce sera un grand acquis du Nepad, notamment dans ses priorités d'infrastructures", a ajouté le ministre. ?voquant le domaine de la fibre optique, le ministre a indiqué qu'il ferait l'objet d'entretiens entre le DG de l'Agence du Nepad et le ministre algérien des Technologies de l'Information et de la Communication. L'Algérie "a été désignée comme pays moteur qui doit accompagner les efforts de l'Afrique dans ce domaine", a-t-il rappelé. "Nous avons, avec nos partenaires de la sous-région, l'ambition de faire un raccordement avec les réseaux du Niger et du Nigeria notamment", a relevé M. Messahel. Parlant des résultats du Nepad (Nouveau Partenariat pour le développement de l'Afrique) depuis sa création, il y a une dizaine d'années, M. Messahel a affirmé que les projets avançaient au bon rythme. "Nous sommes, aujourd'hui, en passe de recueillir les fruits des projets que nous avons lancés", a-t-il soutenu. De son côté, M. Mayaki a indiqué avoir évoqué avec M. Messahel le domaine des infrastructures, qui constitue aujourd'hui une des priorités de l'Agence du Nepad. Il a ajouté que sa visite en Algérie doit lui permettre de "collecter des analyses et recommandations" pour un développement de l'Agence plus efficace et plus rapide. Concernant le bilan du Nepad, M. Mayaki a estimé que celui-ci en tant que stratégie globale de développement, a réussi à démontrer que le développement du continent pourrait être accéléré, a-t-il dit, par la définition de projets régionaux et leur mise en œuvre. Pour ce qui est des points faibles du Nepad, l'hôte de l'Algérie a cité "le manque de communication et la nécessité d'harmoniser les interventions de l'Agence avec celles de l'UA", estimant que l'intégration du Nepad dans l'Union africaine avait permis, cependant, de corriger certains aspects et donner une nouvelle vie au projet continental.