A l'issue de la présentation du schéma directeur ferroviaire, lundi en Conseil des ministres, le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, a relevé la pertinence de la démarche qui a permis d'associer les 48 wilayas du pays à l'élaboration de ce projet, tout en soulignant l'intérêt qu'il y a, pour la concrétisation de tous les projets d'envergure nationale, de rechercher constamment l'adhésion des populations locales, en conciliant chaque fois les intérêts de la collectivité nationale et les droits des particuliers. Il a mis en exergue le niveau colossal des investissements projetés lesquels seront assurés par l'Etat pour doter le pays d'un réseau ferroviaire moderne et performant en mesure de répondre aux besoins des citoyens, et de soutenir la dynamique du développement. Il a insisté aussi sur l'impérieuse nécessité de réfléchir, dès à présent, sur les voies et moyens à mettre en place pour entretenir, maintenir et assurer la permanence et la fiabilité des infrastructures réalisées. Il est à noter que ce schéma est élaboré conformément à la loi n°01-20 du 12 décembre 2001 relative à l'aménagement et au développement durable du territoire, ainsi qu'au décret exécutif n°05-443 du 14 novembre 2005, fixant les modalités de coordination, le champ d'application et le contenu des schémas directeurs sectoriels des grandes infrastructures et des services collectifs d'intérêt national ainsi que les règles de procédure qui leur sont applicables et aux lignes directrices du Schéma national d'aménagement du territoire à l'horizon 2025. Le schéma directeur ferroviaire accorde la priorité au développement des différents modes de transport, notamment ferroviaire, dont le doublement de la rocade Est-Ouest Tlemcen-Oran-Alger-Annaba, l'électrification du réseau, l'homogénéisation de la vitesse de circulation à 160 km/h, la suppression des voies étroites, l'élargissement du réseau vers les Hauts-Plateaux et son extension vers le Sud. Concernant, la réalisation de ce schéma directeur, celui-ci se décline en trois étapes, la première est le rattrapage entre 2005 et 2010, auquel est alloué une enveloppe de 891 milliards de dinars et porte sur l'achèvement de l'ensemble des actions prévues au titre des différents programmes engagés par les pouvoirs publics, notamment le programme de soutien à la relance économique (PSRE) programme complémentaire de soutien à la croissance (PCSC), les programmes spéciaux Hauts-Plateaux et Sud (PSHP et PSS). Tous ces programmes s'inscrivent dans l'objectif d'assurer des liaisons homogènes entre les villes situées sur la rocade Est-Ouest sur un réseau à double voie avec des trains roulant à une vitesse de 160 km/h. Ces programmes prévoient plusieurs lignes, l'étude et la réalisation de l'électrification, sur 1 500 km, des lignes existantes de l'axe Annaba-Oran, l'aménagement ferroviaire de la région algéroise pour moderniser le réseau banlieue en vue d'assurer le transport, à l'horizon 2010, de 64 millions de voyageurs/an. Cette étape de rattrapage portera sur un réseau de 4 928 km dont 1 546 km en double voie et 2 924 km en voies électrifiées avec la suppression des voies étroites. Concernant la deuxième étape, de consolidation 2010-2015, il est projeté de poursuivre le maillage ferroviaire du territoire national pour porter la consistance du réseau à 5 488 km, dont 1 606 km en double voie et 4 329 km en voies électrifiées. Pour la 3e étape, extension du réseau 2015-2025, les projections portent sur l'achèvement de la rocade des Hauts-Plateaux et la poursuite du maillage du réseau national. A l'horizon 2025 la consistance totale du réseau national sera de 6 553 km, dont 1 776 km en double voie et la totalité du réseau électrifiée.