Prêt à engager des réformes afin de mettre fin au conflit, le gouvernement a exclu cependant le départ de Mouammar Kadhafi.Elections, référendum, nouveau système politique etc.… " tout est possible et négociable " a indiqué hier, Moussa Ibrahim, porte-parole du gouvernement libyen qui visiblement serait prêt à mettre fin au conflit qui déchire le pays depuis plus d'un mois et demi. Il laissera entendre cependant que le départ du pouvoir de Mouammar Kadhafi n'est pas encore envisagé. "Le leader est la soupape de sécurité pour le pays et pour l'unité de la population et des tribus. Nous pensons qu'il est très important pour toute transition vers un modèle démocratique et transparent", a-t-il souligné, avant d'ajouter: "Notre pays est prêt à négocier avec les puissances occidentales mais refuse qu'elles décident ce que le peuple libyen doit faire. "Cette déclaration riche de sens vient fermement démentir une information rapportée par le New York Times selon laquelle les fils du colonel négocieraient actuellement son départ.. Invisible depuis le 22 mars, Mouammar Kadhafi est réapparu lundi soir pour saluer ses partisans depuis sa résidence de Bab el-Aziziya à Tripoli. Seif al-Islam, qui n'a pas donné signe de vie depuis le 19 mars, a quant à lui, accordé un entretien à la BBC. Il y a notamment évoqué le cas de Moussa Koussa, ex-ministre des Affaires étrangères réfugié en Ecosse, qui devrait être entendu dans les prochains jours à propos de l'attentat de Lockerbie. "Les Britanniques et les Américains savent tout sur Lockerbie. Il n'y a plus de secrets", a affirmé le fils Kadhafi. En ce qui concerne le départ du chef de la diplomatie libyenne Seïf al-Islam s'est contenter de donner une version très personnelle: "Il nous a dit qu'il était malade et qu'il devait aller tous les trois mois à l'hôpital Cromwell de Londres... Et nous l'avons autorisé à partir..." Hier, pendant la journée, les combats entre les troupes du colonel Kadhafi et les insurgés pour le contrôle du port pétrolier de Brega se poursuivaient. Des tirs d'artillerie très violents ont encore été entendus en fin de matinée, tandis que l'Otan maintenait ses raids aériens. Plusieurs centaines de familles continuaient à fuir la ville. Depuis Benghazi, le Conseil national de transition représentant les insurgés, a appelé la coalition internationale à se montrer intransigeante avec Mouammar Kadhafi.