La compagnie nationale ''Air Algérie'' a réussi avec succès un audit de vérification de ses rapports annuels de 2010 relatifs à ses émissions de gaz carbonique (CO2) et à ses chargements tonnes-kilométriques, qui serviront de base à l'allocation par l'Union européenne (UE) des quotas d'émissions non soumis à taxation pour la période allant de 2012 à 2020, a annoncé mardi la compagnie. Cet audit, qui "s'est conclu par un avis d'assurance sans réserve", a été réalisé par ''Lloyd's Register Qualité Assurance'', un organisme de renommée internationale, a affirmé ''Air Algérie'' dans un communiqué. Elle a précisé qu'elle est devenue ainsi "la première entreprise nationale, tous secteurs confondus, à être soumise à ce type de réglementation visant la restriction des émissions de gaz à effet de serre dans un cadre territorial". Air Algérie, qui assure avoir respecté l'échéance fixée par l'UE pour la transmission de ces rapports avant le 31 mars 2011, souligne qu'elle "continue à l'instar de nombreuses compagnies aériennes et associations de transporteurs aériens, de contester la prise de décision unilatérale de l'UE, de mettre en place un dispositif de taxation des émissions de CO2 dans l'industrie du transport aérien", ajoute la compagnie. Ce dispositif, estime Air Algérie, est "contraire au droit international'', et ''vient s'ajouter à d'autres taxes environnementales déjà en vigueur dans certains pays européens". Notons que la compagnie aérienne a réceptionné cette semaine son 50ème appareil, un Boeing B737-800 " Next Generation". La livraison de cet avion marque aussi le quarantième anniversaire du partenariat entre Boeing et Air Algérie. Le constructeur américain a livré cette semaine son cinquantième avion à Air Algérie. Il s'agit du quatrième appareil livré sur une commande de 7 avions passée en 2009. Abdelwahid Bouabdallah, le P-dg de la compagnie, affirmait en novembre que le dernier B737-800 sera réceptionné entre juin ou juillet 2011. Cette livraison illustre un partenariat de quarante ans entre Boeing et Air Algérie. Depuis la livraison de son premier Boeing en 1971, la compagnie algérienne a enrichi sa flotte de dix-huit B737 et trois B767, commente l'avionneur américain. Par ailleurs, en février dernier, Abdelwahid Bouabdallah annonçait que 700 millions de dollars avaient été alloués pour l'acquisition de nouveaux appareils dont quatre petits porteurs de 70 places, sept de 150 places ainsi que cinq gros-porteurs pour remplacer les B767 qui ont maintenant plus de vingt ans.