Dans son interview sur la Revue Partenaire de la Chambre française du commerce et d'industrie à paraître le mois prochain, le P-DG d'Arab Leasing Corporate a établit un constat concernant ses activités dans le secteur. En effet, M. Abdelrazzek Trabelsi a déclaré que Arab Leasing a terminé l'année 2006 avec 6,5 milliards de dinars d'encours et table, pour 2007 sur des investissements de 7,5 milliards de DA. Selon M. Trabelsi, son entreprise s'oriente vers le leasing sur des périodes courtes et amortissement sur une période fiscale plus longue car la situation qui prévalait auparavant était ingérable tant au niveau du suivi comptable qu'à celui de la conduite des opérations. Une première disposition consiste à faire correspondre l'amortissement non pas à la durée fiscale qui est de cinq ans mais à celle du financement, qui est plus courte. La deuxième disposition porte sur la taxe sur l'activité professionnelle, la TAP, car celle-ci consistait pour Arab Leasing à payer sur l'encours du crédit et rendait exorbitant le coût du Leasing et le disqualifiait totalement par rapport à l'activité bancaire. Il ajoute que le troisième dispositif concerne l'ANDI et la nécessité de prononcer la neutralité du leasing par rapport aux avantages que ce type d'organisme octroie aux PME/ PMI. Le premier responsable de l'entreprise évoque aussi les obstacles auxquels fait face son organisme. Le premier concerne la réglementation bancaire avec l'article 104 de l'ordonnance 2003 modifiant la loi sur la monnaie et le crédit. Cet article interdit à toute banque et établissement financier de financer les sociétés du groupe auquel elles appartiennent comme il interdit aux actionnaires d'Arab leasing de la refinancer par ce que la Banque centrale n'applique pas la définition que donne le code de commerce de la notion du groupe - une société dont le capital est détenu à 50% ou plus par la société mère, une société qui consolide ses comptes avec la société mère - mais préfère s'en tenir à d'autres règles prudentielles par lesquelles il lui suffit de constater un dinar de participation pour prohiber toute relation de type avec les actionnaires, donc ajoute M. Trabelsi son entreprise sera obligée de s'endetter à l'extérieur. Le second obstacle est d'ordre fiscal. En effet, la majorité des acteurs économiques en Algérie sont des PME/PMI. Ces entreprises sont très peu éligibles au financement bancaire et souvent leurs projets se trouvent bloqué pour mauvaise évaluation. Dans ce cas, il existe chez nous une technique qui est le lease back qui permet de les soulager par le simple fait que la société de leasing rachète leur matériel et leur donne un fonds de roulement nécessaire à la poursuite de leurs opérations". Il ajoute que le problème est que le lease back reste encore perçu par la législation algérienne non pas comme un montage mais comme une transaction réelle d'achat et de vente. Il faut noter que le leasing est un instrument de financement de l'investissement. Il permet aux entreprises d'investir dans des biens par un paiement mensuel et sans préjudice pour leur situation financière. Dans le leasing, la société qui fait ce métier est propriétaire du matériel et n'a besoin d'aucune décision de justice, elle obtient une ordonnance de récupération du matériel qui est délivré très rapidement et récupère son matériel au bout d'un mois, là où la banque met trois ans. Arab Leasing a des produits diversifiés comme le leasing qui s'adresse aux professionnels de médicament et leur permet d'acquérir les équipements dont ils ont besoin, il y a aussi le leasing transport en commun ; le leasing auto. La société compte ouvrir une dizaine d'agences sur trois ans et va se lancer dans d'autres produits comme le leasing immobilier et le factoring.