L'usine d'Onnaing, près de Valenciennes dans le Nord, sera à l'arrêt entre le 21 avril et le 2 mai, plus de 3000 salariés seront éventuellement licenciés. Quatre autres sites sont dans la même situation en Europe.L'Europe a subi de sérieuses conséquences suite au violent séisme qui a frappé le Japon le 11 mars dernier . En effet , Toyota a annoncé la mise en arrêt de cinq usines de production sur le Vieux Continent entre le 21 avril et le 2 mai. Les chaînes d'assemblage seront ensuite réduites à partir du mois de mai, souligne le constructeur automobile, afin de gérer les pièces détachées disponibles après le tremblement de terre du 11 mars dans l'est du Japon. Toyota dispose d'une seule usine en France, à Onnaing, près de Valenciennes, dans le Nord. Elle est concernée par la rupture d'approvisionnement, de même que Burnaston et Deeside en Grande-Bretagne, Adapazari en Turquie et Jelcz-Laskowice en Pologne. "Le programme exact de réduction des horaires en mai sera fixé par chaque usine au regard du droit du travail national et avec l'accord des représentants du personnel", a précisé le constructeur. La pénurie de pièces détachées qui justifie ces mesures est directement liée au séisme du 11 mars dernier. Les sites de certains fournisseurs ont été emporté par le tsunami qui a également ravagé routes et autres infrastructures, perturbant les transports et désorganisant les circuits logistiques. Par conséquent ils ne peuvent plus produire. Les coupures d'électricité pèsent également sur le bon fonctionnement des entreprises de la troisième économie mondiale. Pour l'usine française d'Onnaing, près de Valenciennes, ces arrêts de production devraient se traduire par la mise au chômage partiel de près de 3100 salariés sur les 3500 que compte l'usine, indique un porte-parole du groupe. "Seules des formations et la préparation de la sortie du nouveau modèle de Toyota Yaris se poursuivront", affirmé le groupe. Et le site spécialisé dans la production de Toyota Yaris fonctionne déjà au ralenti depuis le 11 mars dernier. Alors que l'usine est calibrée pour produire 270.000 véhicules pas an, elle ne tourne qu'à 60% de ses capacités, avec un rythme de production de 160.000 voitures l'an depuis le séisme. "Une décision sera prise ultérieurement concernant le plan de production au delà du mois de mai", assure la direction. Pour les mêmes raisons, le premier constructeur d'automobiles mondial avait déjà décidé de suspendre sa production en Amérique du Nord pendant six jours en avril. La production au Japon de pièces détachées de Toyota pour ses véhicules assemblés à l'étranger a été stoppée pendant dix jours après le séisme, perturbant le fonctionnement de sites d'assemblages tournant à flux tendus.