Le gouvernement algérien semble décider à lever tout frein pour encourager l'investissement et du coup assainir l'environnement de l'entreprise. dans cette logique, le ministre des Finances, M. Karim Djoudi, a affirmé que la démarche du gouvernement en matière de soutien à l'investissement vise l'amélioration de l'environnement de l'entreprise, à travers une série de mesures financières, fiscales et administratives. Les mesures prises lors du dernier Conseil des ministres relatives au soutien à l'investissement et à l'emploi, constituent ainsi "un pas décisif dans l'évolution de la politique économique du pays" car elles ont doté l'Etat "d'instruments nouveaux lui permettant d'intervenir pour soutenir le financement des entreprises", a-t-il déclaré. Une ligne de crédit à long terme renouvelable de 100 milliards de DA a été, à cet effet, mise en place au profit des banques pour les soutenir dans leurs opérations de financement de projets importants, a-t-il rappelé. Des fonds d'investissement pour les 48 wilayas et des caisses de garantie des crédits bancaires aux PME ont été créées pour soutenir ces entreprises alors qu'un autre dispositif de garantie spécifique aux agriculteurs a été mis en place, a-t-il encore rappelé. Toutes ces dispositions doivent "réduire les coûts (supportés par les entreprises) et accroître les investissements", a-t-il assuré. Quant aux financements bancaires destinés aux entreprises, M. Djoudi a rappelé qu'ils ont progressé en 2010 de 16% pour les entreprises privées et de 18% pour les entreprises publiques, une évolution qui place l'Algérie, dit-il, "au rang des pays émergents à croissance de crédit rapide". Pour ce qui est de l'évolution des Investissements directs étrangers (IDE) en Algérie, le ministre a souligné que "le compte capital de 2010 affichait un montant de 3,49 milliards de dollars (mds usd) contre 3,45 mds usd en 2009, 2,33 mds usd en 2008 et 1,37 md usd 2007". Cette déclaration vient démentir celle rendue publique par l'Observatoire des investissements et partenariats en Méditerranée, fixant les IDE en Algérie à 800 millions de dollars. Ces progrès sont, pour M. Djoudi, le fruit des mesures prises par le gouvernement en faveur de l'entreprise, "visant l'amélioration de son environnement, d'abord, par une baisse de la pression fiscale et parafiscale, ensuite, par une simplification des procédures de taxation". Le développement infrastructurel à travers les programmes d'investissements publics, se traduira, par ailleurs, par un "redéploiement spatial de l'activité économique, facteur de baisse de la pression sur le foncier industriel dans les régions littorales du pays", a-t-il assuré.