Après avoir dirigé d'une main de maître la limonaderie familiale Tchin-Tchin fondée en 1952, le patron de l'unité implantée à Béjaïa, monsieur Berkati Fawzi, s'est lancé dans une nouvelle activité, celle de la fabrication et la commercialisation du lait, en l'occurrence. Afin de célébrer ses 10 ans d'existence, les responsables de Tchin-Lait ont organisé une journée presse, où ont été conviés les journalistes de la presse nationale. Au terme d'une visite guidée à l'usine, un déjeuner presse a été organisé. Une occasion pour le chairman Fawzi Berkati de présenter son entreprise. Le directeur a réussi à diversifier ses offres en important des nouveaux produits Candia, tels que la poudre instantanée, le lait infantile, le lait chocolaté et le lait-jus. Il s'efforce ainsi de satisfaire au mieux les besoins des consommateurs en terme de qualité. "Nous devons assurer la qualité", a-t-il ainsi martelé. Avec un chiffre d'affaires qui a dépassé les 6 milliards de dinars en 2010, la société, qui compte aujourd'hui 412 employés algériens dont 29 femmes, a connu une forte progression de ses volumes de production. Elle est passée de 4 millions de litres de lait par an en 2001 à 89 millions de litres en 2010, avec le même procédé de production depuis son lancement, ce qui équivaut à une progression de 30 %. La société prévoit d'atteindre les 120 millions durant l'année en cours. Toujours dans l'esprit de mieux servir les consommateurs Tchin-Lait anticipe de redoubler d'effort pour couvrir 42 wilayas avec 30 distributeurs et livrer 21 000 points de vente chaque semaine avec 75 véhicules. 600 000 litres de lait par jour L'unité de production dispose, aujourd'hui, de 4 lignes de conditionnement pour une capacité de production d'un million de briques par jour, soit 600 000 litres par jour. Le produit est contrôlé avec des techniques modernes à toutes les étapes du processus de fabrication, depuis la matière première jusqu'au produit fini. Le lait ultra haute température (UHT) est vendu à un prix trois fois plus élevé que le lait en sachet. "Le lait est un produit de base, il est cher mais il reste un produit de qualité ", dixit le directeur. Etant donné que le papier d'emballage n'est fabriqué que dans 5 pays étrangers, l'entreprise est contrainte à l'importer, concluant ainsi à la cherté du produit. Le montant de l'investissement en 2010-2011 a atteint les 5 millions d'euros pour deux lignes de conditionnement : l'emballage et la poudre de lait, " le lait de vache faisant défaut en Algérie ... personne ne peut produire 600 litres de lait par jour", a souligné M. Berkati, c'est ce qui a poussé l'entreprise à produire à base de poudre de lait, soulignant l'insuffisance de lait cru à cause du manque de points de collecte . L'entreprise tente de préserver une longueur d'avance sur ses concurrents " chaque année nous investissons sur de nouvelles lignes ", a déclaré le patron, ciblant aussi le conditionnement du lait pasteurisé dans les bouteilles PEHD, qui coûtent plus cher que l'emballage en brique. D'ambitieux projets d'extension de capacités sont freinés par un problème d'espace qui ne peut pas être élargi. Partenariat entre Candia et TCHIN Quant au partenariat entre CANDIA, la maison-mère, et Tchin-Lait, il est basé sur la formation et le perfectionnement des ingénieurs et techniciens ainsi qu'une assistance technique concernant le choix des équipements et des procédés de fabrication, pour gagner ainsi en terme de technologie et de savoir-faire. En contrepartie Tchin- Lait s'engage à préserver l'image de la marque Candia et à payer ses redevances annuelles. Mais, le contrat n'a jamais été validé par la banque, d'après le patron de Tchin-Lait. "Le contrat de franchise n'existe pas en Algérie … du moins, pas dans le domaine industriel ".
