Les réformes mises en œuvre ces dernières années pour la consolidation de l'exploitation des terres agricoles viennent de faire l'objet d'un large débat ce week-end à l'occasion de la journée internationale de la terre nourricière qui coïncide avec le 22 avril de chaque année. Depuis la promulgation de la loi portant orientation agricole en 2008 jusqu'à la loi 10-03 portant condition d'exploitation des terres agricoles du domaine privé de l'Etat et la redynamisation de l'office national des terres agricoles, (ONTA), le portefeuille foncier destiné à l'activité agricole en Algérie a connu de multiples réformes. Les pouvoirs publics, à leur tête le ministère de l'agriculture et du développement rural, réitèrent, à l'occasion de la journée de la terre, la volonté affichée pour le renforcement de la politique agricole et la consolidation de la sécurité alimentaire du pays. A cet égard, le ministère de tutelle précisera, selon un communiqué rendu public avant-hier jeudi que " l'Algérie, à l'instar des autres nations du monde, célèbre la Journée internationale de terre nourricière (JITN), qui coïncide avec le 22 avril de chaque année. Décrétée par l'Organisation des nations unies (ONU) en 2009 et célébrée, pour la première fois en 2010, la JITN est placée cette année sous le thème : "Protéger la terre, c'est garantir l'avenir des générations futures ". Cette journée est une occasion, pour le ministère de l'Agriculture et du Développement rural, de rappeler tous les utilisateurs des terres agricoles, pastorales et forestières, sur la responsabilité qui leur incombe et sur la nécessité de protéger et de valoriser, dans la rationalité, le patrimoine national qu'ils exploitent. Il est utile de rappeler, à ce titre, les mesures prises par les pouvoirs publics, notamment celles liées à la promulgation de la loi d'Orientation agricole, des conditions d'exploitation des terres agricoles, ainsi que les textes réglementaires qui en ont découlé. Ces mesures ont non seulement favorisé et codifié l'accès au foncier agricole mais aussi fixé les conditions de sa préservation, sa protection et sa valorisation rationnelle pour améliorer le niveau de notre sécurité alimentaire. En même temps, chacun de nous est conscient de l'importance de ce patrimoine et devra, de ce fait, agir pour garantir une ressource durable à notre population pour renforcer notre souveraineté nationale, tout en ayant à l'esprit notre responsabilité individuelle et collective pour garantir les mêmes opportunités et les mêmes chances, sinon meilleures, pour les générations futures. C'est aussi dans ce cadre précis que s'inscrit la Politique du Renouveau Agricole et Rural, politique qui vise également à protéger les terres agricoles contre toutes les formes d'agressions et de dégradations en faisant appel aux efforts de tous les acteurs nationaux. Il est à cet effet indispensable d'asseoir une synergie entre les différents intervenants dans le secteur agricole afin d'assurer la durabilité de ce capital productif inestimable et non renouvelable. Cela en créant un environnement favorable à la protection des terres agricoles et du revenu des agriculteurs. Toutefois, il est utile de rappeler que l'Algérie dispose d'une SAU (surface agricole utile) globale de 8,5 millions d'hectares dont 2,5 millions ha relèvent du domaine privé de l'Etat et organisé sous forme d'exploitations agricoles collectives ou individuelles (EAC, EAI).