Les espaces libres sont squattés, gênant la circulation piétonne et étouffant même les commerces légauxAu moment où l'Etat algérien aspire à se mettre au même niveau que les pays développés en matière de commerce et des finances et instaure de nouvelles mesures et de nouveaux instruments pour réguler le marché algérien ; le marché informel, inversement lui, prend de l'ampleur. C'est ainsi qu'à travers les communes de la wilaya de Béjaïa, les espaces sont squattés par les " vendeurs à la sauvette " au vu et au su des services de police et des autorités locales. Puisant leur plaidoirie dans le chômage, les vendeurs squattent tous les espaces libres allant même à s'accaparer des trottoirs jusqu'à gênant la circulation piétonne, et étouffant les commerces légaux, ce qui ne semble laisser insensible les commerçants qui nous confient, dans un moment de détresse que " la situation est alarmante " et qu'ils ne savent pas " quelles dispositions " ils doivent prendre vis-à-vis de ces vendeurs ? et d'ajouter : " Nous, nous payons nos impôts et nos taxes et pourtant nous n'avons aucune assistance des autorités compétentes " ; et s'interrogent sur le rôle qu'a à jouer la direction du commerce et des prix (DCP). A ce sujet, les commerçants se demandent, comment peut-on expliquer que des inspecteurs viennent nous contrôler, nous exigent la présentation des factures et la provenance des produits, alors que ces mêmes inspecteurs font leurs achats au marché informel ". Même le directeur de la DCP a été vu à plusieurs reprises fréquenter ce marché informel, ajoutent les commerçants. De leur côté, les pseudo-commerçants nous diront : " Nous pourrons libérer les lieux lorsque l'Etat nous attribuera des locaux " faisant allusion au 100 locaux par commune, inscrits dans le programme du président de la République Abdelaziz Bouteflika. D'ailleurs, dans ce contexte, la réalisation de ces locaux prend du retard quant à leur attribution qui n'est pas pour bientôt, risque de soulever l'ire des jeunes car les critères d'attribution restent encore inconnus des citoyens. En attendant la distribution de ces locaux, les pseudo-commerçants continueront à s'accaparer les espaces libres à l'exemple de ceux situés du côté du marché d'El-Khemis à Béjaïa-ville, où se côtoient vendeurs de tabac à chiquer, de savonnettes, de produits alimentaires, de vêtements, de chaussures, d'oiseaux, de poissons, de fruits et légumes. Un lieu où le consommateur devra traverser ce marché illégal pour atteindre le marché licite même si celui-ci est dans un état de délabrement très avancé ; il restera l'un des seuls marchés licites de la commune. D'ailleurs, sa réhabilitation, a été souvent un sujet de débat au sein de l'Assemblée populaire communale de la ville de Béjaïa, mais l'une des contraintes rencontrées par l'APC semble être l'inexistence d'un lieu d'installation des étals durant les travaux de rénovation.