Un sommet entre L'Italie et la France a débuté hier à Rome lors de l'arrivée du président français Nicolas Sarkozy, accueilli par le chef d'état italien, Silvio Berlusconi, afin de reformer les accords de Schengen. Les deux dirigeant ont pris la décision d'envoyer une correspondance au président de La Commission européenne, Barroso, dans laquelle ils demandaient une réforme des accords de Schengen sur la circulation des personnes dans les 23 pays membres, ont indiqué Berlusconi et Sarkozy, dans une conférence de presse conjointe. "Cette réforme visait à renforcer le travail en commun, l'échange de bonnes pratiques, le rôle de la Frontex ", a précisé Sarkozy, ajoutant qu'il faudrait engager une réflexion sur la partie qui gère ces accords". Le président français a souligné que "ceux qui s'opposent à l'évolution des accords de Schengen, ne sont pas en faveur de ces accords". Berlusconi, a expliqué que dans la lettre adressée à Barroso, il est demandé "une collaboration des pays du sud de la Méditerranée , dans la lutte contre l'immigration clandestine et une plus grande solidarité de nos partenaires européens dans l'accueil des réfugiés". "Les pays du sud ne doivent pas être laissés seuls lors de grande crise migratoire", a souligné le chef du gouvernement italien, ajoutant que Rome et Paris vont travailler ensemble avec Tunis, dans la surveillance des côtes tunisiennes. Il a dans ce cadre, relevé qu'il fallait expliquer au candidat à l'immigration économique tunisien, qu'il ne servait à rien de dépenser 1.000 euros pour rejoindre l'Europe pour être rapatrier ensuite". Sur la situation en Libye, Paris s'est félicité de la décision de Rome de faire intervenir ses avions militaires, a dit Sarkozy, affirmant que "l'Italie ne doit pas être exclue dans la mise en œuvre des résolutions du Conseil de sécurité relatives la protection des civils dans ce pays". Berlusconi a expliqué que "les avions italiens ne vont bombarder que des cibles militaires ponctuelles et précises". En ce qui concerne la Syrie, les deux parties ont fait part de leurs "vives préoccupations", appelant "les autorités syriennes à mettre fin à la répression" et à traduire dans les faits "immédiatement les réformes décidées par le président Bachar Al Assad". A une question sur la possibilité d'une intervention militaire en Syrie, Sarkozy a indiqué que "même si la situation (y) est inacceptable", il n'y aurait "aucune action militaire contre ce pays, sans une décision du Conseil de sécurité des Nations Unies", en rappelant le cas de la Côte d' Ivoire.