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"L'essentiel consiste dans le partage des informations entre les chambres de commerce", affirme Bryan Rhodes, expert américain Medaf : Compétences et éthique au service du développement euro-maghrébin
" L`essentiel dans le développement consiste dans le partage des informations entre les chambres de commerce et la circulation des bases de données, en faisant ressortir les différents services offerts par les organismes qui veulent instaurer une coopération économique et commerciale " a indiqué, samedi dernier, Bryan Rhodes, conseiller américain en matière de capacités de développement, expert au niveau d'une institution basée en Californie, lors d`une conférence organisée à l`hôtel Hilton d'Alger. Cette dernière, qui a regroupé plusieurs cadres et responsables d`entreprises publiques et privées, ainsi que les dirigeants des chambres de commerce, s'intitule ``Medaf Développement : Compétences et éthique au service du développement euro-maghrébin. Elle s`est déroulée sous forme d'une table ronde avec comme objectif primordial d`expliquer les techniques et les valeurs des cadres travaillant en tant que bénévoles au service d`institutions et organismes publics et privés. "Les bénévoles ont des difficultés pour offrir de bons services, si on n`a pas un staff permanent. Ainsi, cela nécessite, bien entendu, de l`argent et des ressources financières. Et l`objectif de ce séminaire est justement de proposer des idées qui peuvent aider et rendre service aux chercheurs" explique Bryan Rhodes. En effet, les chambres de commerce doivent favoriser, a-t-il ajouté, la plate-forme de rencontres business to business qui est une excellente chose, notamment lors des foires où les coûts et les charges ne sont ni à la charge des responsables de l`organisation des foires, ni à la charge des différents organismes, mais par des membres. "Il s`agit de fournir des informations pour les adhérents, et de faire un point d`échange entre les entreprises et le gouvernement en axant le travail sur les programmes gouvernementaux et les politiques existantes " a indiqué, pour sa part, Hacene Bensaïd, représentant l`Association algérienne des technologies de l`information et de la communication (AITA). L'entreprise " Hi Tech " qu`il dirige offre, a-t-il ajouté, de nombreux et divers services dans ce sens. Mais, cette entité dispose aussi d`autres prestations, telles que l'organisation d`événements et d'échanges d`informations entre le gouvernement et les entreprises du secteur, l`organisation de séminaires, tables rondes et salons spécialisés professionnels. Cela freine, néanmoins, les actions en termes de financement, sachant que cette association fonctionne avec des bénévoles, alors que les TIC nécessitent des études de marché dans le secteur. Un représentant de la Chambre américaine de commerce en Algérie affirme : "Nous ne faisons pas de bénéfices, mais nous organisons des services payants". Dans le guide de développement des services traitant les prestations de facilitations du commerce, les promoteurs de ce séminaire indiquent que " l`Institut de développement social et économique (ISED Solutions), basé aux Etats-Unis, a conclu des partenariats avec plusieurs organisations de développement des affaires en Afrique du Nord pour combiner des approches novatrices et dynamiques avec une expertise régionale de grande envergure pour créer l`opportunité et bâtir les capacités de développement en Afrique du Nord et au Moyen-Orient ". Le projet de ROCCD (développement de la capacité commerciale orienté vers les résultats) est le projet phare du partenariat de l`ISED dans la région. Les différents modules du guide traitent, notamment, l`introduction aux services de développement des affaires, les tables rondes et événements, les douanes et les transports, Hotline d`aide au commerce et portail web, les services de recherche de marché, la plateforme web interentreprises et les missions commerciales internationales. L`objectif du module relatif aux douanes et transport s'inscrit, selon les animateurs, essentiellement dans l'exploration des défis et les occasions devant les pays qui souhaitent faire des affaires avec les Etats-Unis et d`autres marchés internationaux. On note dans le guide que " la discussion commence avec une exploration de l`environnement actuel d`exportation au Maghreb, puis elle introduit les défis et les occasions d`exportation vers les Etats-Unis et finalement, le système généralisé de préférence est présenté ". Selon la Banque mondiale, la Tunisie est classée au 3e rang parmi les 183 systèmes économiques pour la facilitation du commerce transfrontalier, tandis que le Maroc se situe au 80e rang ; alors que l`Algérie se positionne au 124e rang mondial. Le document du ROCCD indique par ailleurs que "l`Algérie est reconnue pour une présence significative d`entreprises paragouvernementales et une croissance économique gérée par l`Etat ". A cause de cette approche du développement économique, l`Algérie se classe souvent, selon les experts, parmi les pays les moins ouverts à la facilitation du commerce. Basée sur son indice commercial de restriction des tarifs (TTRI) pour NPF de 12,4 % en 2007, l`ouverture du régime commercial de l`Algérie est semblable à celle des pays moyens du Moyen -Orient et de l`Afrique du Nord (MNA), soit 11,9 %. Mais elle est plus restrictive que celle d`un pays à revenu élevé intermédiaire, soit 6,9 %. A propos de la politique du protectionnisme, les experts ajoutent que " semblable à la majorité des pays de la région, l`Algérie est plus protectrice de ses produits agricoles, soit 13, 8 %, que de ses autres produits, soit 12,1 %. l`Algérie se situe, selon les mêmes experts, au 105e rang mondial parmi les 125 pays, où le premier est le moins restrictif. La moyenne simple de son tarif NPF a été relativement constante depuis les années 2000.