Maintenant que la nouvelle Assemblée nationale vient d'être élue pour un mandat de cinq ans, 2007-2012, ce sont les questions sur les dossiers de fonds qui vont être posées d'emblée. Eu égard au calendrier des engagements de l'Algérie sur la scène internationale, tous les regards seront braqués vers les enjeux des grands rendez-vous que le pays vient de tracer quant à son intégration dans le nouvel espace économique mondial. Sur ce registre, l'adhésion de l'Algérie à l'OMC (Organisation mondiale du commerce) est l'un des principaux dossiers dont le Parlement qui vient d'être élu sera appelé à prendre en charge. Au vu de la composante de la chambre basse, du point de vue des orientations politiques des différents groupes parlementaires, il est tout à fait ordinaire que le dossier de cette adhésion au plus grand espace économique mondial soit entériné et appuyé par le Parlement. Ceci, tenant compte du fait que la majorité absolue au niveau de la chambre basse du parlement est détenue par la coalition présidentielle, composée du FLN, RND et du MSP lesquels ont obtenu respectivement, 136, 61 et 52 sièges à l'Assemblée, puisque le président de la République a toujours été partisan de l'ouverture sur l'économie mondiale. Toutefois, il y a lieu de s'attendre à certaines frictions au niveau de cette Assemblée, sachant que des partis de l'opposition sont d'ores et déjà aux aguets pour, au moins, faire "et du bruit" et tenter de "chahuter" la démarche que le gouvernement entreprend pour l'aboutissement des dossiers de cette ampleur. Le parti des travailleurs, de Louiza Hanoune, qui s'est toujours opposé aux démarches d'ouverture sur l'économie mondiale, la libéralisation économique sous toutes ses formes et surtout le processus des privatisations des entreprises économiques du secteur public. Le Parti des travailleurs, composé de 26 députés, sera certainement appuyé dans sa démarche d'opposition au niveau de l'hémicycle par le RCD (Rassemblement pour la culture et la démocratie) qui vient de reconquérir son espace au niveau de l'Assemblée nationale avec 19 députés. Outre les dossiers que l'exécutif proposera au débat, les parlementaires du parti de Saïd Sadi ont promis, dès le premier jour de leur élection, qu'ils feront du dossier de la corruption leur cheval de bataille au niveau de l'APN. Dans un point de presse qu'ils ont animé hier, les députés fraîchement élus du RCD ont déclaré que le dossier des dépassements, des détournements des deniers publics et tout ce qui est lié à la corruption sera le premier que les représentants du parti auront à mettre sur la table des discussions au niveau de l'Assemblée. Il est utile de préciser, à cet effet, que la vision des parlementaires du RCD est grandement identique à celle du MSP d'Aboudjara Soltani dont les positions concernant le dossier de la corruption ont suscité d'une polémique il y a plusieurs mois. Il est à se demander donc si les parlementaires des deux partis (RCD et MSP) vont rapprocher leurs positions pour imposer et faire aboutir ce dossier.