Le montant de l'aide financière extérieure demandée par le Portugal à l'UE et au FMI devrait s'élever à 78 milliards d'euros, a indiqué le cabinet du Premier ministre démissionnaire, José Socrates. Peu avant, le chef du gouvernement s'était adressé au pays lors d'une allocution télévisée pour annoncer qu'il était parvenu à un "bon accord" avec les délégations de l'UE et du FMI chargées de négocier le programme d'aide financière demandée par le Portugal. Selon ce plan d'aide sur trois ans, le pays pourra réduire son déficit public de façon "plus graduelle" que prévu, devant le ramener à 5,9% du PIB cette année, à 4,5% en 2012, puis 3% en 2013, a précisé M. Socrates. Avant cette annonce, le porte-parole de la Commission européenne pour les questions économiques, Altafaj, a indiqué que les discussions sur le plan d'aide financière au Portugal "sont encore en cours". "Nous espérons une conclusion prochainement" et "parvenir à un accord satisfaisant le plus rapidement possible", a-t-il ajouté sans autres précisions, soulignant l'importance d'obtenir "le soutien des partis politiques". Cela permettrait d'avoir l'assurance que le programme "actuellement en discussion soit réellement mis en oeuvre après les élections" législatives anticipées du 5 juin, a-t-il relevé. A la suite de la demande d'aide financière du Portugal, une mission internationale composée de membres de la Commission européenne, de la Banque centrale européenne (BCE) et du Fonds monétaire international (FMI) se trouve actuellement à Lisbonne pour négocier les contours de ce plan de sauvetage, qui pourrait s'élever à quelque 80 milliards d'euros. L'UE et le FMI exigent en échange de cette aide financière un programme de rigueur engageant les différents partis politiques au-delà des prochaines législatives, convoquées après la démission de M. Socrates. La presse portugaise évoque quotidiennement les mesures que la mission internationale pourrait exiger citant, notamment mardi, une réforme du marché du travail permettant des licenciements facilités, une baisse de la durée et du montant des allocations chômage, ainsi qu'un renforcement des fonds propres des banques.