Les travaux, qui ont été lancés fin 2007, verront enfin le jour demain avec la mise en service du premier tronçon reliant Bordj El Kiffan à la cité Zerhouni Mokhtar, long de 7,2 km en double voie et doté de 12 rames qui transporteront quotidiennement entre 10 000 et 15 000 personnes. Selon les responsables du projet, une rame est prévue toutes les 12 minutes et ce temps sera réduit, au bout d'une année, à 4 minutes. La circulation des rames commencera à 6h00 et prendra fin à 21h00, alors que le tarif du ticket a été fixé à 20 dinars dans l'attente des tickets magnétiques qui seront introduits à compter de juillet prochain. L'exploitation commerciale du tramway d'Alger a été confiée à l'Entreprise de transport urbain et suburbain d'Alger (ETUSA). La mise en service a été précédée par plusieurs essais techniques et par une "marche à blanc" -circulation permanente des rames sans voyageurs- qui a duré 20 jours. L'Entreprise du Métro d'Alger (EMA), maître d'ouvrage, pour le compte de l'Etat, des projets de tramway et du métro a mené une campagne de sensibilisation pour impliquer les habitants des localités de Bab-Ezzouar et de Bordj El Kiffan dans la préservation du tramway. Cette opération a concerné d'abord les établissements scolaires pour faire comprendre aux élèves l'intérêt et l'importance du tramway qui est un moyen de transport pratique et non polluant. Les responsables de l'ETUSA et de l'EMA ont lancé, par ailleurs, une autre campagne pour assurer l'exploitation du tramway. A cet effet, des spots publicitaires sont diffusés depuis quelques jours sur les chaînes de la Télévision et de la Radio nationales pour conseiller les piétons et les conducteurs de véhicules de "s'éloigner des rails au passage du tramway et de ne pas toucher aux câbles électriques". Le tramway d'Alger a coûté au global 35 milliards de dinars, il comprend 38 stations allant de la rue des Fusillés (El Annasser) jusqu'à Bordj El Kiffan (banlieue Est) soit une distance de 23,2 km. Une fois réceptionné, il assurera quotidiennement le transport de 185 000 voyageurs. Outre le tracé initial du projet, il comprend aussi des extensions comme celle qui reliera le futur pôle multimodal (station où le voyageur peut trouver différents moyens de transport en commun) de la rue des Fusillés à Bir Mourad Raïs, un autre quartier du centre d'Alger. L'appel d'offre relatif à l'étude de faisabilité a été lancé récemment pour la concrétisation de cette extension. Le tramway d'Alger est réalisé par les entreprises : Alstom (France) pour la partie système, ainsi que Todini (Italie) et ETRHB (Algérie) pour la partie génie civil. Véritable moyen de transport en commun, il contribuera certainement à soulager les Algérois dans leurs déplacements quotidiens, en attendant la réception du métro l'automne prochain, selon les responsables du secteur du transport qui misent beaucoup sur ces deux moyens dans la réduction des problèmes de circulation que connaît actuellement la capitale. Sur les 17 projets de tramways prévus à travers le pays, trois sont en cours de réalisation à savoir ceux d'Alger, Oran et Constantine, six en phase d'attribution des études de détails et huit en cours d'étude de faisabilité. Des études de détails sont en cours d'attribution au niveau de la Commission nationale des marchés pour les six wilayas suivantes : Sétif, Ouargla, Annaba, Batna, Mostaganem et Sidi Bel-Abbès.