L'agriculture à Djelfa est la meilleure façon d'expliquer l'éternel combat que se livrent l'homme et la terre. Cette terre qui fait vivre 37,67% de la population avoisinant le million d'habitants. Ici, le flambeau du FNRDA, et l'accession à la propriété foncière agricole dans les zones renfermant des sols favorables au développement de l'agriculture, ont retourné la configuration du paysage marqué par l'élevage ovin. La plaine du Sersou au nord-est, et la vallée de oued Touil au nord constituent l'écrin mitidjien à Tadmit, Aïn El-Bel, Birine, Guernina, Hassi-Fdoul. La superficie agricole totale de la wilaya est de 2 501.293 ha, et 378 665 ha de SAU dont 17.543 ha en irrigué. C'est un océan d'alfa de 350 798 ha, qui occupent une grande partie du territoire où prédomine le postoralisme.La production végétale est constituée de céréales, une superficie moissonnée de 15 840 ha donnant un rendement de 8,79 qx/ha et les fourrages (trèfle, luzerne, orge) qui représentent 0,25% de la SAU. Les cultures maraîchères comme la pomme de terre et les oignons fournissent respectivement 163 230 qx et 178 830 qx. L'arboriculture fruitière est reflétée par la commune de Benhar, fleuron de la filière avec 2 000 qx d'abricots, Messaâd (63 830 qx) et à un degré moindre Selmane et Deldoul. Parallèlement à la culture pérenne, comme l'olivier, le figuier, le palmier-dattier. La production animale, comprend quelque 2 millions de têtes d'ovins, principalement dans la commune de Djelfa, qui donne à elle seule 9 000 qx de viandes rouges, selon des éleveurs. Un capital renforcé par le cheptel de Hassi Bahbah (4 000 qx) ; Aïn El-Bel (2 000 qx), Aîn-Oussera (1 900 qx) et Hassi Fdoul (1 500 qx). En aval, la production laitière tourne autour des 800.000 hectolitres, explique un ingénieur agronome. La mise en valeur de proximité a donné ses preuves à partir de l'année 2004 où 73 projets ont ciblé 8.731 ménages totalisant une population de 74 256 habitants autour de 1 206.000 ha de terres et 600 000 têtes d'ovins. Le HCDS et la DSA continuent à batailler avec les forestiers, pour freiner le sinistre, grâce à la mise en défense de 300.000 ha de parcours , et les plantations de diverses espèces. En somme, d'immenses espoirs et des incertitudes.