Le chef de l'Etat, M. Abdelaziz Bouteflika, est arrivé, jeudi passé, à Paris, pour prendre part, au Segment Afrique du Sommet du G8 qui s'est ouvert hier, à Dauville en France. Le président Bouteflika représentera l'Afrique à cette réunion aux côtés de ses homologues des pays initiateurs du Nepad, du Premier ministre de l'Ethiopie en sa qualité de président en exercice du Comité d'orientation du Nepad, et du président de la Commission de l'Union, M. Jean Ping. Le Sommet Afrique-G8 est consacré essentiellement à un volet économique et à un autre politique, qui prendra en charge les crises régionales, notamment au Soudan et en Somalie. Il sera également question de la lutte antiterroriste et de ses connexions, notamment le phénomène de la drogue, le trafic des êtres humains et la circulation des armes légères. Pour le volet développement, le Sommet se penchera sur la croissance économique de l'Afrique, dont le taux de croissance pourrait dépasser les 5 % dans les prochains mois. Une attention particulière a été portée par les chefs d'Etat du G8 et les leaders africains au rôle des infrastructures dans l'intégration régionale, à l'énergie et aux changements climatiques. Les dirigeants africains, particulièrement les promoteurs du Nepad, dont le président Bouteflika, sont régulièrement invités à un dialogue avec leurs homologues du G8 sur l'état de la coopération avec l'Afrique. Ce dialogue avait commencé en 2000 à l'occasion du Sommet du G8 organisé par le Japon à Okinawa. Le groupe Afrique, dit G5+3, est composé de cinq chefs d'Etat fondateurs du Nepad, ainsi que la présidence en exercice de l'Union africaine (UA), la présidence du comité d'orientation du Nepad et la présidence de la Commission de l'UA. Faut-il encore rappeler à ce sujet que les pays initiateurs du Nepad sont l'Afrique du Sud, l'Algérie, l'Egypte, le Nigeria et le Sénégal. En revanche les membres du G8 la France, les Etats-Unis, le Royaume-Uni, la Russie, l'Allemagne, le Japon, l' Italie et le Canada représentent 15% de la population mondiale, 65% du PIB, et les deux tiers du commerce international.