Quand bien même le système économico-financier en vigueur, à savoir le néolibéralisme, est responsable de la crise financière internationale et de la récession économique qui s'en est suivie, il est soutenu qu'il n'y a pas d'alternative à un système qui a coulé l'économie mondiale. On parle beaucoup, dans les pays riches et industrialisés de la structuration de leur champ politique en centre-gauche et droite, avec tout ce qui en découle sur les visions économiques et sociales, malgré que figurent dans ce champ des courants dits extrémistes sur le plan identitaire reposant fatalement sur le racisme et la haine de l'autre. Cette sédimentation n'est pas adoptée partout dans le monde, y compris surtout dans les pays arabes. Serait-il possible d'aller vers le libéralisme économique en ignorant le libéralisme politique? Le patronat algérien n'est pas connu comme possédant la tradition d'exercer des pressions sur les partis politiques, du moins pour ce qui concerne les interventions " visibles ". Cela n'est pas à l'honneur des partis que de ne pas être sollicités par les patrons. Cela signifie que ces partis n'exercent pas réellement le pouvoir. Ni partis pouvant avoir une influence sur les orientations et décisions économiques ni champ économique où se prennent les décisions. Ni les partis ni le patronat n'ont participé activement aux accords d'association avec des pays étrangers. Alors, y a-t-il un champ économique, un champ politique structuré autour des modèles politico-économiques ? Y a-t-il une droite et une gauche dans le champ politico-économique de l'Algérie ? On ne sait pas du tout ce que c'est, d'autant qu'on ne parle plus de promouvoir le socialisme ni de rejeter le capitalisme. On parle bien de la mondialisation, à part que celle-ci nous a été imposée, comme le faisait valoir le Président. On répète quand même souvent que notre économie doit se mettre à niveau pour s'intégrer avec profit dans la mondialisation. Le profit pour qui ? Qui se revendique encore du socialisme tant sur le plan économique que politique et qui soit convaincu que ce courant reviendra pour bipolariser le monde tel que celui-ci fonctionnait durant la guerre froide? Etait-ce des convictions ou une adhésion forcée à un courant porté sur le plan des slogans pour ses références au social et à la justice sociale ? Bien que la Constitution de l'époque contenait une disposition qui interdisait sa révision sur les principes d'irréversibilité de la révolution socialiste, il n'en avait pourtant pas été le cas.