La Chambre américaine des représentants a appelé, avant-hier, le président Barack Obama de porter des explications concernant les opérations militaires en Libye.Le chef de la Maison Blanche a été exhorté par le président de la Chambre des représentants, M. John Boehner, de donner plus d'informations sur la portée de la guerre et les interventions militaires en Libye. Outre cette résolution, une deuxième avait été déposée par le représentant démocrate, Dennis Kucinich, qui avait, auparavant, le soutien d'une bonne partie de la Chambre des représentants qui s'est opposée farouchement à l'intervention américaine en Libye, et qui a demandé le retrait des forces américaines, mais cette dernière a été refusée. Les leaders du parti républicain à la Chambre basse ont ajourné le vote, qui devait avoir lieu mercredi dernier, et avaient convoqué une réunion spéciale qui a demandé des explications sur la guerre en Libye au président américain, et ce pour avoir engagé des attaques militaires aériennes en Libye sans, l'accord préalable du Congrès comme l'exige la constitution américaine, M. Kucinich avait accusé la Maison Blanche de violer la Constitution et la loi War Powers, adoptée en novembre 1973, qui permet au président d'engager les troupes américaines sans autorisation. Mais en vertu de cette loi, un président doit mettre fin à ces opérations militaires dans un délai de 60 jours à partir de la notification officielle aux parlementaires de l'engagement de ses forces armées, alors que plus de 70 jours se sont écoulés depuis le début des opérations. Si le Congrès perd la prise de décisions concernant la guerre et la paix, il lui sera, dans ce cas, impossible de maintenir sa position d'égale au gouvernement. Rejetant l'idée défendue par certains selon laquelle son projet de résolution pourrait affecter les relations entre les Etats-Unis et leurs alliés de l'Otan, M. Dennis Kucinich a répliqué que les élus ont prêté serment d'assurer la défense de la Constitution des Etats-Unis, et non pas l'Otan''. ''Si nous ne contestons pas l'usurpation par le président des pouvoirs de guerre, nous créons alors un précédent qui est très dangereux'', a-t-il soutenu. Quant au représentant Ron Paul du Texas, il a déclaré que les parlementaires ont pris serment d'obéir à la Constitution, et non pas de s'en remettre à l'Organisation des Nations unies, en se référant à l'argument d'Obama que l'ONU a soutenu l'intervention en Libye.