Le Fonds monétaire international a accordé un prêt de l'ordre de 26 milliards d'euros au Portugal. Divisé sur trois tranches, soit sur trois ans, ce crédit est une aide pour redresser les finances publiques et l'économie portugaise en collaboration avec l'Union européenne. Cetteinstitution financière a indiqué dans un communiqué que son conseil d'administration avait donné son accord à ce prêt, qui fait partie d'un plan d'aide international de 78 milliards d'euros. "L'ensemble de ces financements est conçu pour offrir au Portugal un peu de répit avant qu'il emprunte sur les marchés, tout en appuyant la mise en œuvre des mesures politiques nécessaires pour remettre son économie sur la bonne voie", a expliqué le FMI. Le Portugal empruntait sur les marchés de la dette à des coûts qui menaçaient la viabilité de ses finances publiques, malgré des annonces successives par son gouvernement de mesures d'économies budgétaires. "Ce soutien financier important contribuera à atténuer les coûts sociaux de l'ajustement" de ces programmes de rigueur, a estimé l'institution. Le Fonds a accordé, comme à l'Irlande en décembre, une facilité élargie de crédit, modalité prévue pour les pays ayant besoin d'un ajustement à moyen terme de leur économie. Dans cette même logique, le Fonds monétaire international (FMI) s'est montré une nouvelle fois satisfait de l'Irlande, confirmant que le programme du gouvernement visant à redresser l'économie du pays a pris un bon départ et respecte la plupart des engagements pris auprès de la communauté internationale. "Dans un contexte difficile, la mise en œuvre du programme a débuté sur les chapeaux de roues. Le gouvernement a agi de manière résolue en dépit d'une période de changement politique", indiquent les experts du Fonds dans leur second rapport d'évaluation depuis la conclusion en novembre d'un plan d'aide à l'Irlande de 85 milliards de dollars avec l'Union européenne. Ce rapport qualifie notamment de "décisive" la recapitalisation de grande ampleur et les réformes du secteur bancaire annoncées le 31 mars. Le gouvernement avait estimé, à l'issue de tests de résistance, que les banques irlandaises nécessitaient 24 milliards d'euros supplémentaires pour être renflouées, une somme incluse dans le plan d'aide. Le FMI a également salué les dernières mesures de restriction budgétaires, dont l'objectif est de ramener le déficit public de 32% du Produit intérieur brut (PIB) l'an dernier à 10,6% cette année, puis 8,9% en 2012. Tout n'est pas gagné pour autant, souligne cependant le Fonds qui déplore quelques "revers" depuis la conclusion du plan international, comme la défiance persistante des marchés financiers à l'égard de l'Irlande. Parmi les risques à la hausse, l'institution note ceux liés à un nouveau ralentissement de l'économie combiné à une hausse du chômage. Dans son scénario central, le FMI table sur une croissance de 0,6% du PIB cette année et de 1,9% en 2012. La plupart des conclusions de ce rapport avaient déjà été mentionnées lundi par le FMI lorsque son conseil d'administration avait débloqué une tranche de 1,58 milliard d'euros supplémentaires dans le cadre du plan de sauvetage international. Le FMI avait alors estimé que l'Irlande faisait "des progrès en vue de surmonter la pire crise économique de son histoire récente".