La daïra de Messaâd est en passe de supplanter la vallée de la Mitidja engluée dans le béton. De l'élevage ovin et la céréaliculture vivrière, elle s'est orientée, depuis ces dernières années, vers l'arboriculture fruitière, notamment l'abricot, qui fait aujourd'hui sa renommée, puisqu'il attire une demande exponentielle de plusieurs wilayas du pays, pour ses hautes qualités nutritionnelles et sa large utilisation dans l'agroalimentaire pour la fabrication de jus et confiture. Conscients de ce don du ciel, les pouvoirs publics ont bien compris l'enjeu, et les rendements moyens dépassent les 58,88 quintaux à l'hectare sur une surface de 837 ha, soit 77,21 % de la superficie arboricole.Le FNDRA, le climat, la qualité du sol, l'irrigation intensifiée, et l'efficience des techniques agricoles ont permis à la daïra de Messaâd d'offrir à sa population un créneau d'investissement qui participe activement au développement économique et social durable.Ici, investir dans l'abricotier, c'est aussi contrecarrer, un tant soit peu, les affres du chômage. La saison de la récolte donne lieu à un intense trafic de transporteurs sur la route de la daïra, et draine dans son sillage nombre d'activités liées à la transformation, aux commerces de gros et de détail. Ce sont autant d'emplois saisonniers qui sont créés autour de ce produit. "Nous nous assurons plus de 2 mois un revenu appréciable, en exposant la marchandise sur les " routes ", commentent des vendeurs.Les chiffres établis par la DSA permettent bien une lisibilité, pas moins de 1.473.50 ha de fruits à pépins pour une production globale de 61.130 qx, soit un rendement moyen de 41,49 ha (pommier, poirier, cognassier et grenadier et les espèces à noyau comme l'abricotier, le prunier et le cerisier fournissent 68.400 qx sur une superficie de 1.232 ha, soit un rendement moyen de 55.92 qx/ha.Mais, incontestablement la commune de Messaâd est la capitale de l'abricot avec 33.000 qx (48,57%) de la production totale, talonnée par Moudjbara, Benhar (2.000 qx) et Tadmit (2.700 qx). Des zones à haut rendement en période de rodage et qui comptent creuser l'écart avec l'extension des surfaces à la faveur d'investissements dans le cadre du développement rural et de soutien à l'agriculture. "Nous nous consacrons à une filière de plus en plus porteuse et avons pour objectif de créer richesse et emplois, d'offrir à une population rurale démunie une activité rémunérée et d'œuvrer à l'exportation, pour peu que le soutien et l'organisation suivent ", expliquent les producteurs.