Atouts Surnommée «La Mitidja des Hauts-Plateaux» par les habitants, notamment les agriculteurs, Rechaïga dispose d'importantes ressources hydriques et de terres cultivables. Une mutation qui consiste en la mise en valeur de centaines d'hectares de terres supplémentaires par des investisseurs, venus majoritairement des wilayas du Nord du pays et, notamment de Blida, d'Alger et de Mascara, a été entamée au début des années 1990. Elle se poursuit toujours. L'immensité du patrimoine foncier, estimé à près de 100 000 hectares, et la disponibilité de l'eau en grande quantité dans les entrailles de cette partie du Sersou, a été à l'origine de l'installation de dizaines d'agro-investisseurs venus des régions précitées. El-Hadj Belkacem, originaire de Blida, y est installé depuis 1997. Il s'est spécialisé dans l'arboriculture fruitière qu'il pratique sur près de 75 hectares sur les 108 acquis auprès des petits exploitants de la région. Outre son apport financier personnel, El-Hadj Belkacem a bénéficié d'une aide de l'Etat de 28 millions de dinars, à la faveur de la mise en ?uvre du Fonds pour la régulation et le développement agricole (Fndra) qui lui a permis de réaliser deux chambres froides pour le stockage de ses différents produits (pommes, abricots et pêches). 131 autres exploitants se sont, également, lancés dans la mise en valeur des terres dans cette région. Il faut dire que les habitants de cette paisible localité, des jeunes notamment, habitués, à l'instar de leurs ancêtres, au pastoralisme et à la céréaliculture vivrière, ont trouvé dans ces exploitations des opportunités d'embauche. Des sources proches du secteur de l'agriculture estiment les postes créés à 50 en moyenne, entre permanents et saisonniers dans chacune des 130 nouvelles exploitations. Les élus de la commune ont axé, pour leur part, le programme de développement sur la modernisation des routes, l'ouverture de nouvelles pistes et l'intensification de l'électrification rurale, jusque-là constituant un «point noir» aux yeux des exploitants. Il demeure, cependant, l?inconvénient de la faiblesse du taux d'électrification, évalué à 55% seulement, qui ne permet pas l'utilisation généralisée d'équipements et d'autres infrastructures fonctionnant à l'énergie électrique, tels les motopompes et les chambres froides, estiment ces derniers qui ambitionnent d'introduire, à large échelle, d'autres spéculations agricoles.