L'homme d'affaires Achour Abderrahmane, condamné en 2009 par le tribunal criminel près la cour d'Alger à 18 ans de réclusion criminelle dans une affaire de dilapidation de fonds bancaires, sera jugé une deuxième fois aujourd'hui par la même instance pour une affaire de fraude fiscale. La fraude fiscale est évaluée à plus de 53 milliards de dinars, alors que dans l'affaire pour laquelle l'inculpé a déjà été condamné en 2009, elle s'élevait à 21 milliards de dinars au détriment de la Banque nationale d'Algérie . L'affaire de fraude fiscale a commencé lorsque la sous-direction du contrôle relevant de la direction des grandes entreprises avait décidé l'ouverture d'une enquête sur la société "National A+" de Achour Abderrahmane, dirigée par le séquestre judiciaire, en demandant les documents comptables de cette société. Le séquestre judiciaire avait affirmé aux enquêteurs que la société ne possédait pas de documents comptables. Ces derniers ont reconstitué le chiffre d'affaires de cette société à plus de 53 milliards de dinars, sur la base de son compte, après l'obtention de tous les mouvements de ses comptes bancaires ouverts auprès de la Banque nationale d'Algérie ,l'ABC banque El-Khalifa Banque et de Rayan Banque-Algérie. La même instance judiciaire, présidée par Benkharchi Omar, jugera aussi aujourd'hui, une affaire d'intelligence portant atteinte à la position militaire et diplomatique de l'Algérie.
