Lors de la visite de M. Amar Tou, la wilaya de Tissemsilt a bénéficié d'une Entreprise publique de transport urbain (ETUT), dans le but d'améliorer et de renforcer le parc local de transport urbain. Cette entreprise a pour siège la localité de Sidi-Mansour (Khemisti) dans les locaux de l'ex - SNLB provisoirement, en attendant le transfert de celle-ci vers le siège de l'ex-SORETI au chef-lieu de wilaya. En fait, l'ETUT de Tissemsilt a été dotée dans un premier temps, d'une dizaine de bus sur les 30 qui formeront sa flotte, d'une capacité de 100 places chacun, et entreront en service durant cette semaine. Cette entreprise, première du genre dans cette wilaya, créera quelque 150 postes d'emploi. En outre, la direction des transports de Tissemsilt vient d'achever l'étude des demandes d'emploi en collaboration avec les services de l'Anem de Tissemsilt. En effet, la première étape porte sur un recrutement de 32 chauffeurs et 35 receveurs en plus d'autres postes en relation avec la gestion, la maintenance et la direction, et dans la deuxième phase, elle procédera à un autre recrutement pour arriver à 132 postes entre chauffeurs et receveurs. Ce recrutement constitue une grande bouffée d'oxygène pour les demandeurs d'emploi et atténuera le chômage qui touche une bonne partie des jeunes. A travers ces actions, l'Etat reprend le contrôle du transport urbain et suburbain dans les chefs-lieux de wilayas. Ainsi, des établissements publics de transport viennent d'être créés par décret exécutif dans les chefs-lieux de 28 wilayas. Alger, Annaba, Constantine, Oran, Batna, Blida, Tébessa, Tlemcen, Tiaret, Tizi-Ouzou, Djelfa, Sétif, Skikda, M'Sila, Chlef, Béjaia, Biskra, Béchar, Jijel, Sidi Bel-Abbès et Ghardaïa ont déjà leurs propres régies de transport urbain et suburbain. Le transport urbain et suburbain dans les chefs-lieux de wilayas était quasiment le monopole du privé depuis la disparition des entreprises publiques spécialisées durant les années 1990, mais ce dernier n'a pas réussi à offrir aux citadins une bonne qualité de service.Comme il fallait s'y attendre, la mise en circulation de la nouvelle entreprise publique de transport urbain du chef-lieu de wilaya a été agréablement accueillie par les usagers des transports urbains. Pour rappel, l'entreprise dénommée ETUT devra démarrer officiellement cette semaine, lors d'une cérémonie présidée par le ministre des Transports, Amar Tou, en présence des autorités locales. Le public n'a pas caché sa satisfaction quant au retour de cet important outil de transport public qui avait totalement disparu du paysage local, il y a plus de deux décennies. Celui-ci devrait non seulement mettre fin au monopole du privé avec son lot d'anarchie et de dysfonctionnements, mais aussi pallier au manque de transports publics sur lignes très fréquentées. L'autre avantage est sans doute la qualité du service et la disponibilité de ce moyen. En effet, les bus de l'ETUT circulent régulièrement de 6h à 20h et observent strictement les arrêts habituels, du moins pour le moment… Toutefois, les dessertes prévues seront assurées graduellement, car l'entreprise n'a reçu pour le moment que dix bus sur les trente programmés. Le premier lot a déjà été mis en service pour les lignes desservant notamment les quartiers et les cités de 500 logements, El Merdja Ouest, El Merdja Est, Béni Maida, place Emir Khaled, Ain Lorra, Rue Ali Bey, Heraize, 92 logements, Oum El Allou, Hai Ouat Ouat, Sidi Bentamra, Ain El Karma et Place El Djalis.