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Le FMI soutient le plan de réduction du déficit de la Grande-Bretagne Alors que des économistes critiquent le plan du gouvernement pour redresser l'économie
Le FMI a soutenu le plan de réduction du déficit de la Grande-Bretagne, selon un rapport de cette institution. Dans ce rapport, le FMI indique qu' ''il y a eu des faiblesses "inattendues" de l'économie britannique au cours des derniers mois'', mais a jugé que celles-ci étaient ''temporaires''. Pour cela, le gouvernement britannique devrait poursuivre son plan de réduction des dépenses publiques. Le FMI a soutenu l'approche du gouvernement à s'attaquer au déficit soulignant que le plan du gouvernement de réduire les dépenses afin de supprimer le déficit structurel à l'horizon 2015, reste essentiel ". Le Fonds a abaissé ses prévisions de croissance pour 2011 de 2% à 1,5% pour l'économie britannique, maintenant toutefois sa prévision de 2,5% pour le moyen terme. ''Le vaste programme mis en place par le gouvernement est en train de favoriser la sortie de crise de l'économie britannique'', souligne le rapport. Par ailleurs, le FMI met en garde contre l'inflation qui restera élevée au cours de 2011. ''L'inflation devrait rester supérieure à 4% pour le reste de 2011, mais s'atténuera pour se situer à 2% au cours de 2012'', selon les prévisions du FMI. L'Organisation a également soutenu la politique monétaire actuelle de la Banque d'Angleterre qui a gardé inchangés ses taux d'intérêt à 0,5%. La croissance va reprendre comme prévu au cours des prochains trimestres, et dans ce cas la Banque d'Angleterre devra relever ses taux d'intérêt mais de façon progressive, a noté le rapport. Allant à l'encontre des prévisions de ce rapport, des économistes ont critiqué ces derniers jours le plan du gouvernement visant à redresser l'économie britannique. Ils ont affirmé que "ce plan ne fonctionne pas". Des économistes de différents Instituts, d'anciens Conseillers au gouvernement ou membres de la Banque d'Angleterre, ont averti le ministre des Finances, George Osborne, que " l'économie est trop fragile pour résister à des réductions de dépenses d'une telle ampleur " et qu'il doit élaborer un plan B. Les experts ont exprimé au quotidien " the Observer " leurs " préoccupations profondes " sur l'orientation de la politique du Trésor. D'après leur dire, depuis que le ministre des Finances a exposé l'an dernier son plan pour équilibrer le budget à l'horizon 2015, les perspectives se sont nettement dégradées. ''La croissance est plate depuis les six derniers mois et une flopée de données lamentables ont suscité des craintes que l'économie britannique pourrait glisser vers une récession à double creux'', ont-ils signalé au journal. Jonathan Portes, directeur de l'Institut national de recherche économique et sociale a déclaré que ''vous ne gagnez pas en crédibilité en tenant à une stratégie qui ne fonctionne pas''. Selon cet expert, le récent ralentissement de la croissance économique au Royaume-Uni est du en partie aux facteurs exogènes liés à l'environnement international mais beaucoup plus à la stratégie suivie par le gouvernement''". Vicky Pryce, directeur de FTI Consulting, a indiqué que "les ministres seraient bien avisés de commencer à préparer le terrain pour un demi-tour" car la situation est "très risquée ", selon lui. D'un autre côté, le professeur et expert John Muellbauer de l'Université d'Oxford, a indiqué que "les choses vont mal. J'avais espéré que le budget allait améliorer la croissance dans les secteurs où il y a des perspectives et également maintenir les investissements d'infrastructures, or il n'en est rien". Selon les analystes, ''tout le monde a été déçu par la croissance, la politique économique est en plein désarroi ". Les perspectives sombres de l'économie britannique ont incité plus de 50 éminents universitaires à écrire au journal " The Observer " pour demander au gouvernement d'adopter un plan B, pour stimuler l'emploi et la croissance.