Chaque année à la même période, une question redondante : le festival international du film arabe d'Oran est-il maintenu ou pas ? Si c'est oui, la date du rendez-vous est toute proche, ça commence le 04 juillet et ça se termine le 9 du même mois.L'an dernier, la manif qu'à initiée il y a cinq ans HHC (Hamraoui Habib Chawki), l'ex-DG de la télé, fut décalée à décembre et nous ne l'avons su qu'en octobre. On sait en revanche que ce festival, l'un des rares qui existe en matière de cinéma, est passé de la main de HHC, aujourd'hui ambassadeur en Roumanie, à la main de Mustapha Orif, patron de la puissante Agence algérienne pour le rayonnement culturel, (AARC) et commissaire de ce festival. Sur l'agenda du ministère de la Culture, notamment via son site, aucune ligne sur cet événement international qui coûte gros et qui permet en quelque sorte de pérenniser la logique de vitrine dans un pays où le cinéma n'existe pas. Certaines sources avancent que le festival sera bel et bien maintenu, et qu'il se tiendra comme ce fut le cas l'an dernier, après le mois du ramadhan. Disons que ça se passera en hiver, c'est plus discret puisque les indigents ne verront pas trop le luxe des invités étrangers qui crécheront au Sheraton, ce qui pourrait réveiller un certain sentiment d'injustice d'une population à deux doigts de la fronde. Car il faut savoir que ce festival qui auréole les acteurs étrangers avec des paquets d'argent, coûte très cher et ça, la presse s'en ai faite l'écho pendant le règne de Hamraoui Habib Chawki. Beaucoup de festivals comme c'est le cas d'ailleurs de Cannes Juniors à Timimoun, ont disparu des agendas culturels. Cet autre rendez-vous s'est évaporé aussitôt que son principal organisateur, Mohamed Chouikh, s'était-il retiré. L'an dernier, lorsqu'on se demandait si ce festival allait se tenir ou pas, les responsables d'AARC ont répondu oui en donnant la date du 16 au 23 décembre, et en expliquant qu'à partir de 2011, cette manif " occupera son temps traditionnel du mois de juillet. " Hamraoui Habib Chawki ne sera plus de la partie, ses frictions avec la ministre de la Culture, Khalida Toumi sont légendaires. On n'a pas gardé par ailleurs la même équipe qu'à installée dans le passé HHC, tandis qu'on annonçait qu'il y aura un nouveau personnel délégué aussi bien par le ministère de la Culture que par l'AARC. Grande habituée du festival, l'Egypte sera certainement dans les meilleures loges.