La manifestation est annoncée pour le mois de juillet 2010, sur la version du site français du ministère de la Culture, et du 12 au 19 octobre 2010 sur le site en arabe. Qui présidera le Festival international du film arabe 2010? C'est la question que se posent tous les artistes algériens et même arabes, à la suite du départ de Hamraoui Habib Chawki, nommé depuis ambassadeur d'Algérie en Roumanie. Deux entités publiques se disputent pour le moment la direction de ce Festival qui a redonné à l'Algérie sa place dans le domaine du cinéma arabe: le ministère de la Culture et la Télévision nationale. Certaines personnes influentes de la télévision et même certains membres de la fondation Le Fennec d'or, proche de HHC, souhaitent que le DG de l'Entv, Abdelakder Leulmi, soit placé comme président du Festival. Le nom de Nacéra Abbas a été avancé. Cette dernière qui occupe le poste de directrice du Festival Djamila, n'a pas encore donné suite. De son côté, le ministère de la Culture, qui a accompagné le Festival du film arabe d'Oran depuis sa création, souhaite le garder sous sa tutelle. Devant l'absence de communication officielle à ce sujet, c'est le site Internet du ministère de la Culture qui alimente la rumeur et la polémique. En effet, la semaine passée, le nom de Ahmed Bedjaoui a été annoncé comme commissaire du Festival du film arabe d'Oran. Une information qui a été très vite démentie par le concerné, qui a demandé que son nom soit supprimé du site du ministère. Depuis, la case du nom du directeur du Festival du film d'Oran est restée étrangement vide. Alors que la manifestation est annoncée pour le mois de juillet 2010, sur la version du site en français, elle est inscrite du 12 au 19 octobre 2010 sur le site en arabe. C'est à ne rien comprendre. D'autres sources ont révélé que c'est Mustapha Ourif, le directeur de l'ARC (l'Agence pour le rayonnement culturel) qui sera chargé du Festival du film arabe d'Oran. Ce dernier qui n'a pas démenti l'information, affirme qu'il n'a reçu aucun document officiel dans ce sens, de la part de la ministre de la Culture. Et si c'est le cas, qui dirigera après l'ARC, qui est appelée à piloter plusieurs événements importants, notamment à Tlemcen en 2011? Quoi qu'il en soit, l'avenir du Festival du film arabe d'Oran est menacé. Car pour lancer l'appel à la participation à ce festival et préparer l'organisation de l'événement, il faut au moins six mois, or il nous reste à peine quatre mois avant le mois de juillet. De plus, Hamraoui Habib Chawki, qui reste soumis à un droit de réserve, en tant que diplomate, ne peut pas s'exprimer sur ce sujet. Mais rien ne lui interdit de présider à titre honorifique le poste de président du Festival du film arabe surtout qu'il sera en vacances. Changer de président du festival, c'est repartir à zéro. Or, HHC a réussi en l'espace de trois éditions à installer son festival dans le giron des grands festivals du cinéma arabe et même à concurrencer le festival du Caire, celui de Carthage et se placer parmi les grands rendez-vous du cinéma arabe comme Dubaï et Marrakech. Avec sa diplomatie, sa communication et sa notoriété, HHC est devenu une personnalité incontournable du cinéma et de l'audiovisuel algérien dans le monde arabe. Il a réussi à capitaliser un important potentiel de sympathie, de respect et de notoriété, associant aussi bien les artistes du monde arabe que les artistes du monde francophone. Il sera presque impossible de le remplacer ou de le dépasser. Alors que les stars égyptiennes sont quasiment exclues du Festival du film arabe d'Oran, l'absence de HHC ou l'arrêt du Festival d'Oran, sera accueilli comme une victoire culturelle de l'Egypte sur l'Algérie.