Le P-DG de la Compagnie algérienne d'assurance et de garantie des exportations (Cagex) a estimé hier, que la couverture en assurance des exportations hors hydrocarbures demeure "appréciable" en fonction du volume des exportations algériennes. M. Djilali Tariket, a indiqué que la Cagex couvre entre 10 à 15% du potentiel existant des exportateurs hors hydrocarbures. D'après le premier responsable de la compagnie, cette dernière assure régulièrement une centaine d'entreprises exportatrices, soit un taux de couverture très encourageant et respectant les normes en comparaison aux Maroc et la Tunisie. Il a ajouté par ailleurs, que le volume des engagements pris par la Cagex, était une preuve de son évolution constante depuis quelques années. "En termes d'engagement, la Cagex a enregistré 15,5 milliards de dinars de capitaux souscrits en 2010 contre 7,2 milliards seulement en 2007, soit plus que le double en seulement 4 ans", a-t-il précisé. Les engagements pris par la Cagex sont, effectivement, passés de 7,2 milliards de dinars en 2007 à 9,9 milliards de dinars en 2008, puis à 11,3 milliards de dinars en 2009 avant d'atteindre les 15,5 milliards de dinars en 2010. La Cagex s'engage à assurer une couverture des risques encourus des exportations et soutenir des opérateurs à la promotion des exportations et la couverture des dettes. Dans ce contexte, le responsable a remarqué que les opérateurs économiques n'ont encore pas assimilé la culture de l'assurance dans leurs transactions commerciales internationales et qu'ils avaient, en outre, tendance à fuir les mécanismes de garantie du risque résultant à l'exportation. Selon lui, la problématique est que certains opérateurs réduisent, également la portée de l'assurance alors que celle-ci garantit la couverture du risque émanant, dans le cadre du commerce international, des difficultés du transport maritime de marchandises. "D'autres opérateurs comme Michelin, Henkel, ou Arcelor Mital, considérés comme de gros exportateurs hors hydrocarbures, exportent essentiellement vers les sociétés mères ou des filiales de la société mère. Donc ils n'encourent aucun risque. Ainsi, elles n'ont pas besoin de prendre une police d'assurance", a-t-il expliqué, poursuivant que pour d'autres sociétés, comme Cevital, le besoin de contracter une police d'assurance ne se fait pas sentir dans la mesure où cet exportateur adopte le Credoc. Le paiement est, ainsi, garanti. En outre, le P-DG de la Cagex a relevé, que la couverture en assurances des exportations des produits agricoles demeure négligée, due à la faiblesse relative des volumes exportés pour l'ensemble des produits et l'irrégularité de la gamme des produits exportés. "Mis à part les exportateurs de dattes, il n'y a pratiquement pas d'exportateurs de produits agricoles", a-t-il indiqué. Les exportateurs de dattes, qui représentent environ 25% des engagements globaux de la compagnie, souscrivent pour la plupart (+90%) des polices d'assurance. M. Tariket a affirmé que la Cagex se voue, régulièrement, à se rapprocher des opérateurs, par le biais d'un travail de "proximité" dans le but de leur expliquer les avantages de l'assurance à l'exportation. Avec le concours d'Algex, de la Caci, de l'Anexal et des directions de wilayas et des Associations, cette compagnie a accompli un grand travail de sensibilisation auprès des exportateurs pour les persuader de la nécessité des assurances. Par ailleurs, le P-DG de la Cagex a affirmé, vouloir investir, plus tard, de nombreux terrains dans le domaine de l'assurance et apporter des services complémentaires aux clients, et a annoncé l'introduction prochaine du système management de la qualité au sein de sa compagnie qui sera appuyé, par la certification de la société elle même.