Le deuxièmeprocès par contumace de l'ex-président tunisien Zine El-Abidine Ben Ali, s'est ouvert, avant-hier à Tunis. Son avocat commis d'office, avait demandé le report de cette audience mais sa requête a été rejetée par le juge.Le juge de la chambre criminelle du tribunal de première instance de Tunis, Touhami Hafiane, a rejeté la requête de M. Hosni Bedji, qui demandait un autre délai, pour pouvoir convaincre Zine El-Abidine de revenir en Tunisie, et donner sa version des faits. Les deux avocats ont déclaré, que leur client ne bénéficiait pas d'un procès équitable, " Le procès d'aujourd'hui viole toutes les règles d'un procès équitable. Le seul but est de faire de Ben Ali un trafiquant d'argent, de drogues et d'armes ", ont-ils expliqué et ont également refusé de prendre part au procès, "nous ne voulons pas participer à ce procès et nous nous retirons", a rapporté le quotidien Paris Match. Le procès a repris après quelques minutes de suspension et le procureur a commencé à lire l'acte d'accusation contre le président déchu, poursuivi pour détention d'armes et de stupéfiants dans l'affaire dite du palais de Carthage, au nord de Tunis. Les accusations portées font état de deux kilos de résine de cannabis, des armes et des pièces archéologiques, découverts dans le palais présidentiel de Carthage, après la fuite de Ben Ali en Arabie Saoudite le 14 janvier suite à la révolte du peuple tunisien. L'ancien président déchu avait été condamné le 20 juin dernier, à trente-cinq ans de prison pour vol et possession illégale de devises étrangères et de bijoux, et cette fois ci- quinze ans de prison ferme, s'ajoutent à sa condamnation, pour possession de drogue et d'armes. Pour rappel, M .Ben Ali est poursuivi au total pour 93 chefs d'inculpation, pour lesquels il encourt de cinq ans d'emprisonnement à la peine de mort.