Jadis baptisé " le géant au pied d'argile ", il semble aujourd'hui que la donne ait totalement changé. A la faveur d'un contrat de partenariat paraphé en octobre 2001 entre le groupe sidérurgique algérien Sider et le géant mondial de l'acier ArcelorMittal, il semble désormais que le complexe d'El Hadjar soit définitivement tiré d'affaire, comme en témoignent les chiffres annoncés jeudi dernier, par le ministre de l'Industrie, de la PME et de la Promotion de l'investissement, Mohamed Benmeradi, en l'occurrence.''C'est faux de dire que le partenaire ArcelorMittal n'a pas honoré ses engagements en Algérie'', a estimé M. Benmeradi qui répondait à une question orale du député Ramdane Taazibt, du Parti des travailleurs, qui a déploré les résultats de ce partenariat. ArcelorMittal " a maintenu les postes d'emploi du complexe d'El Hadjar, à l'est d'Annaba, investi 114 millions de dollars au lieu des 80 millions prévus, remboursé au Trésor public un crédit de 150 millions de dinars et s'est engagé dans la production du rond à béton ", a-t-il indiqué lors d'une séance de questions orales à l'Assemblée populaire nationale. Le complexe d'El-Hadjar emploie 7 200 personnes. Il a produit 750 000 tonnes d'acier en 2009. Un seul engagement, celui relatif au seuil de production commercialisable, n'a cependant pas été respecté, en raison de la faiblesse du réseau électrique et des problèmes de transport du fer, a reconnu le ministre. En revanche, ArcelorMittal a bénéficié d'importants avantages, notamment fiscaux et financiers, a encore fait rappeler le ministre. Répondant à une question du même député relative à la possibilité d'appliquer la règle des 51%/49%, en cas où le contrat de partenariat avec Arcelor Mittal-Annaba, qui expire bientôt étant donné qu'il a été signé en 2001 pour un délai de 10 ans, sera reconduit, M. Benmeradi a tenu à expliquer que ''les principes de l'accord resteront inchangés, contrairement aux avantages fiscaux, par exemple, qui sont négociables''. Il faut rappeler qu'en date du 18 octobre 2001, un accord de partenariat a été conclu avec le groupe LNM Ispat, une entreprise d'ArcelorMittal et Sider, permettant la création de ''Ispat-Annaba'', intégrant 10 filiales de Sider qui détient 30% du capital, alors que LNM y possède 70%. Née de la restructuration de la SNS, Société nationale de sidérurgie, en 1983, à côté de 15 autres entreprises, Sider était spécialisé dans la fabrication de l'acier, brames, billettes, lingots, avant d'élargir sa production aux tôles, tubes, ronds à béton et fils machine. Par ailleurs, en réponse à une question d'un journaliste sur 'lourdeurs administratives imposées aux entreprises publiques par le nouveau code des marchés publics'', M. Benmeradi a assuré que ce code ''ne posait aucun problème aux entreprises publiques, puisqu'il permet, en cas d'urgence, des passations directes de marché sans passer par les procédures exigées pour les commandes''.