La police française a arrêté, mardi dernier, trois proches de Rafik Abdelmoumène Khalifa, PDG du groupe Khalifa dissous. Ces personnes sont Nadia Amirouchène, épouse du milliardaire en fuite, Kebbache Ghazi, son oncle maternel, ancien directeur général de Khalifa Bank et de Khalifa Construction, et Mohamed Nanouche, ex-directeur général adjoint de cette banque. Ces arrestations ont eu lieu peu de temps après l'arrestation, en France, de Abdennour Keramane, ancien ministre algérien de l'Industrie, dans le cadre de l'affaire Khalifa, avant qu'il ne soit relâché après une nuit passée au pénitencier de Vincennes, en France. Ces trois proches de Rafik Abdelmoumène Khalifa ont été placés en détention provisoire en attendant que la justice française statue. Ils ont été interpellés suite à des mandats d'arrêts internationaux lancés à leur encontre par la justice algérienne, via Interpol. Cette information révélée par l'agence de presse Reuters relance de nouveau l'affaire Khalifa. Il est à noter que Nadia Amirouchène, épouse de Rafik Abdelmoumène Khalifa, a été condamnée à dix ans de prison ferme par contumace, par le tribunal criminel près la cour de Blida, dans l'affaire de la caisse principale de Khalifa Bank. Kebbache Ghazi et Mohamed Nanouche ont été condamnés chacun à 20 ans de prison ferme, par contumace, dans la même affaire. Ces personnes sont accusées d'"association de malfaiteurs et d'escroquerie". La police française a agi sur la base des mandats d'arrêts internationaux lancés au terme du procès de l'affaire de la caisse principale de Khalifa Bank. Des mandats d'arrêt avaient déjà été lancés à leur encontre par la justice algérienne avant la tenue de ce procès. L'Algérie dispose d'un mois pour formuler une demande d'extradition des autorités judiciaires françaises. "Les jugements relatifs à la condamnation de ces accusés seront ajoutés aux dossiers de demande d'extradition", ajoute une source judiciaire. Rafik Abdelmoumène Khalifa a été arrêté le 27 mars à Londres dans le cadre d'un mandat d'arrêt européen délivré par le tribunal de grande instance de Nanterre, en région parisienne, puis maintenu en détention depuis. La justice française soupçonne en particulier M. Khalifa d'avoir acquis avec des fonds de Khalifa Airways une villa à Cannes et plusieurs appartements, qui servaient à son usage personnel et à ses proches. Trois personnes ont été mises en examen pour l'instant dans le volet frangais de cette affaire judiciaire, dont l'épouse de Khalifa Abdelmoumène. L'extradition du "golden boy" a été demandée par la France qui a désigné un liquidateur en France. Une désignation contestée par le liquidateur algérien de Khalifa Bank.