Le chef de la délégation sahraouie de la réunion informelle Front Polisario-Maroc, M. Khatri Addouh, a déclaré avant-hier que le Maroc craint les résultats d'une consultation démocratique du peuple sahraoui sur le Sahara occidental.A l'issue de la 8e réunion informelle entre le Front Polisario et le Maroc qui a eu lieu mardi et jeudi à New York, M. Addouh a affirmé, dans une déclaration à la presse, que les Nations-Unies restent " toute oui " pour trouver solution concernant le droit à l'autodétermination du peuple du Sahara occidental, mais le Maroc s'entête à bloquer les efforts en cours. Le Maroc craint, selon le responsable sahraoui, les résultats d'une consultation démocratique du peuple sahraoui. Il a soutenu que la communauté internationale est appelée à faire respecter les principes de légalité et de la justice au Sahara occidental. Il a également souligné que les discussions, lors de cette 8e rencontre informelle, ont porté essentiellement, comme demandé par le Conseil de sécurité dans sa résolution 1979, sur les propositions des deux parties ainsi que les idées contenues dans le paragraphe 120 du rapport du secrétaire général de l'ONU. Pour rappel, le Conseil de sécurité, dans sa résolution 1979, avait considéré que "le maintien du statu quo n'est pas acceptable à long terme, et a invité les deux parties" à faire preuve de volonté politique pour trouver une solution, tout en discutant de façon plus approfondie de leurs propositions respectives. Dans ce cadre, M. Addouh a déclaré à la presse qu'un accent particulier a été mis sur la question du corps électoral et des mécanismes d'autodétermination. M. Ban ki-moon avait souligné que la consultation du peuple sahraoui sur son devenir est un passage obligé pour toute solution juste, crédible et durable du conflit de décolonisation du Sahara occidental. M. Addouh a également fait savoir que le thème des ressources naturelles a été abordé ainsi que les questions de gouvernance, sans préjudice du statut final du territoire sahraoui. Il a par ailleurs indiqué que le directeur-adjoint de l'agence de l'ONU contre les mines a fait un exposé sur sa mission au Sahara occidental comme un plan d'action qui impliquait la collaboration des parties au déminage du territoire qui demeure, malheureusement, l'une des zones les plus infestées par les mines antipersonnel.