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La question de la sécurité des stations nucléaires préoccupe les représentants des Etats Assises annuelles de l'Organisation arabe de l'énergie atomique à Hammamet
Les représentants des Etats membres de l'Organisme arabe de l'énergie atomique ont appelé, dimanche à Hammamet (Tunisie), à la nécessité d'accorder à la question de la sécurité des stations nucléaires une importance capitale. Cela s'est passé lors des travaux des assises annuelles de l'Organisme arabe de l'énergie atomique, qui se tiennent actuellement à Hammamet et dont l'ordre du jour comporte également l'évaluation de la deuxième année de la mise en œuvre de la stratégie arabe de l'utilisation pacifique de l'énergie atomique qui s'étale sur dix ans (2010-2020) ainsi que la mise au point d'un plan d'avenir annuel pour l'action de l'organisme. La problématique de la sécurité des stations nucléaire est devenue prioritaire, surtout suite à la catastrophe de Fukushima (Japon) qui a eu lieu cette année. Ainsi, les représentants des Etats membres de l'Organisation arabe de l'énergie atomique ont fait remarquer que la catastrophe de Fukushima pose, de nouveau, avec acuité la question de la pertinence ou non du recours à la création d'une station nucléaire pour la production de l'énergie électrique. C'est dans ce même ordre d'idées justement que M. Rafaât Chaabouni, ministre tunisien de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, a remarqué que la catastrophe de Fukushima ne signifie pas l'abandon du recours à l'énergie nucléaire pour la production de l'électricité et ses utilisations pacifiques dans les pays arabes, mais doit inciter à mieux maîtriser l'aspect ''sécurité'' et à renforcer les ressources humaines spécialisées dans ce domaine. De son côté, M. Abdelmajid Mahjoub, directeur général de l'Organisation arabe de l'énergie atomique, a indiqué que l'accident de Fukushima impose de travailler davantage à la maîtrise de l'énergie nucléaire, à la préservation de l'environnement et à la protection des habitants, en collaboration avec l'Agence internationale de l'énergie atomique. Il a, par ailleurs, mis en exergue les domaines d'application de l'énergie nucléaire à des fins pacifiques, comme l'agriculture, la santé, l'industrie, le dessalement de l'eau et la production de l'électricité, domaines hautement bénéfiques pour le développement économique durable. L'Agence arabe de l'énergie atomique, créée en 1988, est une organisation scientifique arabe, basée en Tunisie, qui s'intéresse aux utilisations pacifiques de l'énergie nucléaire, à son développement et aux applications technologiques. Cet organe subsidiaire de la Ligue arabe a comme rôle principal de coordonner les Etats arabes et de les aider dans leurs activités de recherche, de formation de personnel et d'information technique et scientifique. Elle cherche aussi à coordonner les activités techniques et scientifiques avec les organisations régionales et internationales concernées. Parmi ses autres objectifs, l'instauration des règle uniformes en matière de protection radiologique et de manipulation des matières radioactives dans des conditions de sécurité, encourager et protéger des brevets dans les utilisations pacifiques de l'énergie atomique, et encourager et aider les scientifiques arabes dans les technologies et sciences nucléaires à participer aux conférences pertinentes. C'est ainsi que son activité s'est développée notamment depuis les décisions prises en mars 2007, lors du sommet arabe de Riyadh, en s'engageant dans des activités communes de coopération arabe pour favoriser les utilisations pacifiques de l'énergie nucléaire et des technologies connexes et de mener un programme pratique incluant des " initiatives communes pour encourager les applications des technologies nucléaires dans divers domaines et plus particulièrement ceux de l'énergie, de l'eau, de la médecine, de l'agriculture et de l'industrie ".D'ailleurs, le secrétaire général de la Ligue des Etats arabes a été prié de constituer, avec la participation de l'Agence arabe de l'énergie atomique, des groupes d'experts et de spécialistes chargés d'examiner les modalités d'une telle coopération dans un cadre arabe intégré.