Ali Abdullah Saleh, toujours en convalescence à Riyad, ne compte pas transférer le pouvoir pour incapacité physique, comme prévoit la Constitution yéménite. Un porte parole du gouvernement, a déclaré, avant-hier, que le président du Yémen, Ali Abdullah Saleh, toujours en convalescence à Riyad pour les soins de ses blessures subies dans une attaque en juin dernier, ne compte pas transférer le pouvoir pour incapacité physique, comme prévoit la Constitution yéménite. "Les brûlures qui ont frappé le président Saleh ne signifient pas qu'il se trouve dans l'incapacité physique de diriger le pays, comme une raison prévue par la Constitution pour transférer le pouvoir présidentiel à son adjoint, Abd-Rabbo Mansour Hadi", a indiqué le porte-parole, Abdul al-Janadi, qui est également le vice-ministre de l'Information, lors d'une conférence de presse tenue à Sanaa. "Mais le vice-président Hadi, désigné pour assumer la présidence par intérim avant son départ pour un hôpital militaire saoudien suite à l'attaque contre son palais à Sanaa le 3 juin, jouit pleinement de son autorité de diriger le pays et de donner des ordres à tous les commandants de l'armée et au gouvernement", a affirmé le porte-parole. Ce dernier a également accusé les chefs militaires d'avoir fait défection de déclencher la guerre civile en soutenant les tribus de l'opposition dans leurs combats contre les troupes gouvernementales dans la province de Sanaa et la province de Taiz, où les affrontements intermittents ont fait plusieurs centaines de morts dans les deux camps. Le président Saleh, en proie depuis six mois aux manifestations lui demandant de mettre immédiatement un terme à ses 33 ans de règne, a promis de reprendre bientôt l'exercice de ses fonctions et de diriger le dialogue national de réconciliation avec ses opposants. Un proche de M. Saleh a confié à Xinhua que "les médecins qui soignent le président Saleh à l'hôpital militaire saoudien pourraient lui permettre de rentrer à Sanaa à la fin de la première semaine du mois d'août, pour qu'il puisse reprendre l'exercice de ses fonctions". Dans son discours prononcé dimanche, M. Saleh a appelé l'opposition à reprendre le dialogue sous la médiation de pays du Golfe et à mettre fin à la crise politique prolongée.