Les pygmées, ces populations autochtones du Congo, sont en "danger d'extinction" a indiqué, vendredi dernier, le représentant du Fonds des Nations unies pour la population, David Lawson. "Comme d'autres communautés dans le monde, la communauté autochtone congolaise est aujourd'hui en danger d'extinction", a déclaré M. Lawson lors d'une conférence-débat sur la mise en œuvre d'une loi sur la protection de ces peuples promulguée en février. Selon le dernier recensement général de la population congolaise de 2007, la population autochtone compte quelque 43 500 âmes et représente 2 % des 3,6 millions d'habitants au Congo, alors qu'elle était estimée, en l'absence de chiffres plus précis avant cette date, à 10 %. Peuples vivant dans les forêts, résidant parfois à la périphérie des villages, les autochtones sont souvent marginalisés et discriminés par leurs voisins bantous. Lors d'une visite effectuée au Congo, entre octobre et novembre 2010, le rapporteur spécial de l'ONU sur les droits des peuples autochtones, James Anaya, avait relevé "que les peuples autochtones au Congo vivent dans des conditions de marginalisation extrême". Il est aujourd'hui plus que nécessaire de protéger ce qui reste de ces populations mythiques de pygmées.