Lors de sa visite en marge d'une visite à la station de métro de la Grande poste qui a ouvert ses portes au public pour la soirée de jeudi dernier, le ministre des Transports, M. Amar Tou., a annoncé que "La sécurité du métro d'Alger sera assurée par 400 policiers et 400 agents de sécurité qui ont reçu des formations spécialisées". Dès l'ouverture des portes de cette station de la Grande Poste , vers 21h30, des dizaines de personnes se sont précipitées vers les quatre "bouches" de la station pour découvrir l'architecture et la conception modernes de celle qui constitue l'une des dix stations que compte le métro d'Alger. Revêtue entièrement de faïence et dotée d'escaliers mécaniques, cette station a été construite selon un design moderne. D'une longueur initiale de 9,5 km , le projet du métro d'Alger desservira dix stations implantées dans les communes de Bachdjarah, El Magharia, Hussein Dey, Sidi M'hamed et Alger-centre. On se rappelle bien que lors de l'ouverture au public de la station de métro du "Jardin d'essai", le 29 juillet dernier, le ministre des Transports, M. Amar Tou, a annoncé que la réception provisoire du métro "se fera le 31 octobre prochain''. "En principe la date de mise en service du métro ne va dépasser début novembre, comme il se peut également qu'elle va intervenir le 1er novembre. C'est une question qui dépend de celui qui sera chargé protocolairement de sa mise en service", a fait remarquer le ministre. Et jeudi dernier, le ministre n'a justement pas omis de rappeler d'abord, que la marche à blanc (exploitation non commerciale) du métro d'Alger sera lancée le 8 septembre, alors que sa réception provisoire se fera à compter du 31 octobre prochain. M. Tou ajoute ensuite que "La mise en service commerciale se fera dans les quelques jours qui suivent le 31 octobre. Il se peut que le métro transporte gratuitement un nombre limité de citoyens entre le 31 octobre et la date de son inauguration officielle". Quant au prix du ticket de métro, le ministre déclare qu'il sera annoncé au cours de la première décade du mois de septembre. Au mois de juillet dernier, on avait bien assisté au lancement des formations au profit des personnels du Métro d'Alger et la présentation du plan de communication mis en place par son exploitant en prévision de sa réception provisoire prévue pour le 31 octobre, un stand d'information sur ce transport en commun qui devrait "changer la ville" a été inauguré d'ailleurs à la Place du 1er-Mai. La RATP El-Djazaïr qui est l'exploitant du Métro d'Alger, avait bien expliqué toutes les mesures draconiennes prises pour sécuriser ce transport qui devrait entrer en service au début novembre informe. Le métro dispose de 14 rames de six voitures chacune qui rallieront quotidiennement la Grande Poste à Hai El-Badr de 5 à 23 heures à raison de 200 secondes d'intervalles entre un train et un autre. Cela dit, les trains seront mis en marche, de manière non commerciale, à partir du 8 septembre en vue d'évaluer leurs capacités et d'effectuer des essais et des exercices préalables à l'accueil en masse des voyageurs à partir de novembre. C'est dans cette perspective justement que la RATP-El Djazaïr simulera durant cette étape du fonctionnement non commercial de quelques semaines 100 exercices d'intervention en sous-sol, d'évacuation des passagers, d'une rame d'accostage ou d'une rame qui tombe en panne afin de pouvoir gérer le métro avec efficacité, sas oublier d'autres exercices de simulations concernant les accidents et les incendies. A noter que le Métro d'Alger est doté d'un système de pilotage automatique et d'un système de désenfumage constitué de 39 ventilateurs permettant d'aérer le tunnel et d'extraire la fumée en cas de déclenchement de feux.Il est utile de préciser que le projet du métro d'Alger comprend plusieurs extensions en vue d'atteindre, en 2020, un réseau de 40 km allant de Dar El Beida à Draria. Question chiffres, il est important de savoir également que le projet aurait coûté 90 milliards de DA sans inclure les travaux d'extension dont une bonne partie a été déjà engagée et qui devraient porter à 139 milliards DA son coût total. Et justement c'est faute de ressources financières, que le projet du métro d'Alger, lancé au début des années 1980, avait été suspendu pendant plusieurs années voire totalement mis en veilleuse, avant d'être relancé à la faveur du Plan de soutien à la relance économique 2000-2005 et du Plan Complémentaire de Soutien à la Croissance 2005-2009.