La maîtrise et le "façonnage" du processus de mondialisation sont donc entre les mains des grandes puissances, dont on sait pour avoir observé leurs comportements à partir de leurs positions qu'elles développent un sens très aigu de leurs intérêts et de leurs seuls intérêts. Pour ce qui nous concerne , peut-il être accepté qu'existe et que se mette en place réellement une mondialisation dans le contexte d'un système mondial unipolaire et où les intérêt de la diplomatie économique s'appuient sur les moyens de la diplomatie de coercition c'est-à-dire en fin de compte instrumentaliser l'outil militaire? C'est sûrement un problème que la mondialisation en réalité ne concerne que les problèmes des grandes puissances et pas ceux des pays en développement, sauf si peuvent ainsi être affectés les intérêts des "grandes" puissances. La mondialisation de la lutte contre le terrorisme par exemple n'a tendu à son effectivité qu'à partir du moment où les intérêts américains furent touchés et pas avant. Ce sont donc les problèmes des grandes puissances qui sont mondialisés et imposés à nous autres, alors que tout problème pouvant affecter les petits pays devrait connaître une solution mondiale. Et pourtant il existe un consensus dans le sens où il est admis que la misère est le principal terreau du terrorisme, ce qui a conduit cependant au constat d'une grave contradiction, à savoir investir dans la mondialisation de la lutte contre le terrorisme mais pas dans la mondialisation de la lutte contre ses causes socioéconomiques, ce qui revient bien à dire que le monde se trouve ainsi fatalement dans l'impasse. Parmi les régions du monde, celle qu'on appelle le monde occidental est la mieux lotie car c'est d'abord celle de l'Otan , (celle qui rappelle l'Irak, l'Afghanistan, la Libye) la mieux ou plutôt la seule organisée et ensuite c'est l'alliance atlantique car c'est elle qui fournit ses dirigeants à l'OMC, à la Banque mondiale et au FMI, autant dire que c'est le monde occidental qui détient les leviers de la puissance et de l'économie.