La Bourse de Tokyo devrait peu évoluer la semaine prochaine à moins d'une très mauvaise nouvelle sur le front de l'emploi aux Etats-Unis lors de la publication des chiffres mensuels, selon les analystes. Au cours de la semaine écoulée, l'indice Nikkei de la Bourse de Tokyo a gagné 1,74% ou 152,96 points à 8950,74 points malgré une chute de plus de 1%, hier. L'indice élargi Topix de tous les titres du premier tableau a de son côté progressé de 1,81% soit 16,5 points à 769,78 points. L'indice a terminé en baisse, hier, en raison de prises de bénéfices avant la publication mensuelle des chiffres de l'emploi aux Etats-Unis, mais "il devrait rester stable dans les jours qui viennent sauf si les chiffres sont très mauvais", a expliqué Yumi Nishimura, analyste chez Daiwa Securities. Selon un rapport de Nomura Securities, "ce sera une belle surprise si finalement les chiffres sont bons". "Si aucune amélioration n'est constatée (sur le marché de l'emploi américain), cela augmentera la possibilité de voir de nouvelles mesures économiques annoncées", précise ce rapport. Le marché est soutenu par la perspective de la mise en place d'autres mesures de soutien par la Réserve fédérale américaine, avant sa réunion du 20 et 21 du mois en cours, et le discours du président Barack Obama la semaine prochaine. Autre temps fort de la semaine prochaine: la banque centrale du Japon (BoJ) tiendra sa réunion de deux jours à partir de mardi mais les analystes ne s'attendent à aucune nouvelle mesure. La BoJ avait annoncé le mois dernier un "renforcement de son dispositif d'assouplissement monétaire" afin de lutter contre l'escalade du yen qui bride l'activité des entreprises. L'institut avait décidé d'augmenter ses achats d'actifs financiers afin de favoriser l'octroi d'argent aux sociétés et particuliers pour les encourager à investir et à entretenir l'activité. La nomination vendredi au poste de ministre des Finances de Jun Azumi, un député de 49 ans relativement inconnu, a "constitué une surprise" mais cette décision est sans incidence pour les marchés, selon M. Nishimura. "Etant donné que ce n'est pas quelqu'un d'expérimenté dans le domaine financier, il est probable qu'il poursuive la politique du précédent gouvernement. Il n'y a donc pour l'instant ni grandes attentes ni réaction négative", a-t-elle ajouté.