Lors de l'inauguration d'une centrale hydroélectrique financée par Téhéran dans ce pays pauvre d'Asie centrale, le président iranien, Mahmoud Ahmadinejad, a dénoncé, hier, au Tadjikistan l'ingérence des Occidentaux dans la région et sur le continent africain. Nous sommes très préoccupés par l'ingérence des superpuissances dans les affaires intérieures et les problèmes de notre région et en Afrique, a déclaré M. Ahmadinejad à côté de son homologue tadjik Emomali Rakhmon. Nous estimons que cela va à l'encontre de l'intérêt des nations, de leur dignité et de leur épanouissement, a-t-il souligné, lors de déclarations télévisées. L'Iran a investi 180 millions de dollars (environ 127 millions d'euros) dans la construction de la centrale de Sangtouda-2, érigée sur la rivière Vakch à environ 150 km au sud de Douchanbé, la capitale du Tadjikistan. La construction de cette centrale vise à mettre fin aux pénuries d'énergie chroniques dont souffre cette ex-république soviétique. Sangtouda-2, dont la construction a été lancée en 2006, doit également permettre au Tadjikistan de vendre de l'électricité à l'Afghanistan voisin, et plus tard à l'Iran. Elle sera opérée par l'Iran pendant les 12 ans à venir, avant de passer sous le contrôle du Tadjikistan, qui a pour sa part investi 40 millions de dollars (environ 28 millions d'euros). C'est un projet d'amitié et de fraternité, a encore déclaré M. Ahmadinejad, se disant ravi des succès du Tadjikistan, un pays iranophone.