A l'occasion de la tenue de la 40e Foire internationale d'Alger,et où l'Italie a été désignée "invité d'honneur", l'institut italien pour le commerce extérieur, la Confindustria (Association patronale italienne), l'ABI (Association des banques italiennes) avec la collaboration de l'Union des industriels et entreprises de Rome, ont organisé, hier à l'hôtel Hilton, le forum économique algéro-italien qui se clôturera aujourd'hui, après plus de 1000 rencontres d'affaires entre entrepreneurs algériens et italiens. La délégation italienne, conduite par Mme Emma Bonino, ministre italien du Commerce international, est constituée de 300 entrepreneurs. L'objectif de ce forum est de renforcer les liens et favoriser le partenariat entre les entreprises des deux pays. Notons que les entreprises italiennes sont très intéressées par le programme de privatisation et les projets d'infrastructures lancés par les pouvoirs publics algériens. Lors de son allocution d'ouverture, la ministre italienne a évoqué le niveau positif de croissance que connaît l'Algérie avant d'ajouter que l'Italie est le deuxième fournisseur de l'Algérie avec des échanges de 9,5 milliards d'euros, soit une augmentation de 30% des exportations italiennes vers l'Algérie et 6% des exportations algériennes vers l'Italie. Les sociétés italiennes présentes en Algérie sont au nombre de 125, les investissements directs italiens hors hydrocarbures ont atteint 50 millions d'euros en 2006, avec un investissement direct global de 120 millions d'euros. Pour le programme des privatisations, l'Italie a dégagé une enveloppe de 120 millions d'euros pour 14 projets, dont 8 sont en cours de réalisation et concernent le marbre et le gaz, tandis que les six autres projets sont en cours de négociations et concernent les secteurs des travaux publics, du bâtiment et des transports. Pour le ministre des Finances, M. Medelci, les relations bilatérales sont un modèle de coopération réussie. "L'Italie constitue l'un des premiers partenaires de l'Algérie avec un volume d'échange qui dépasse les 11 milliards de dollars en 2006 et 25 milliards au titre du 1er trimestre de l'année en cours", dira le ministre. Cette coopération a touché plusieurs domaines tels que la petite et moyenne entreprise, l'énergie, le cadastre, le secteur bancaire, notamment des associations de banques (ABEF, ABI). Lors de ce forum, le ministre des Finances a invité les entreprises italiennes à venir investir dans les sociétés de capital risque et investissement. Il a fait un exposé sur la situation macroéconomique de l'Algérie qui a enregistré une croissance économique de 5,3% avec une inflation de 2,5% et un recul de chômage d'un taux de 12,3%. Quant aux réserves de changes, elles ont atteint 77,78 milliards de dollars. "J'invite tout particulièrement les opérateurs économiques italiens à saisir les opportunités d'investissements offertes dans tous les domaines par le biais d'investissement direct ou en partenariat", conclut M. Medelci. Pour sa part, le ministre délégué à la Réforme financière, M. Karim Djoudi a évoqué le niveau de la réforme bancaire qui a connu une grande modernisation. A souligner que lors de ce forum deux accords ont été signés, le premier concerne le contrat d'assistance à la maîtrise d'ouvrages des projets d'investissements ferroviaires entre Anesrif et Itlfer. Ce projet que le ministre des Transports M. Maghlaoui a qualifié d'un accord qui permettra à Anesrif d'acquérir le savoir-faire et l'expérience italienne dans le domaine. D'autres volets sont inclus dans cet accord, selon le ministre, tels que les études, la gestion des procédures de passation de marchés, l'engineering et le génie civil ou encore la formation. M. Maghlaoui a indiqué, en outre, que la conclusion de cet accord confirme "la volonté des gouvernements des deux pays d'impulser la coopération économique bilatérale". Le deuxième accord concerne un protocole de collaboration portant sur l'assistance aux investissements italiens entre l'Andi et l'UIR l'Union des industriels et des entreprises de Rome. Il porte sur l'encouragement et le suivi des investissements entre les deux pays par la mise en place d'un plan d'action axé sur l'échange de missions et de délégations économiques d'opérateurs, et le développement d'opérations d'information et de sensibilisation des PME italiennes sur le climat d'affaires en Algérie, a précisé un responsable de l'Andi, Djamel Zerguine.