Un atelier de formation pour le soutien et le renforcement des capacités des associations dans l'assistance des personnes handicapées victimes des mines antipersonnel a poursuivi ses travaux dimanche au centre de vacances le "Grand Bleu" du Chenoua, dans la wilaya de Tipasa. Organisé par le ministère de l'Emploi et de la Solidarité nationale en collaboration avec "Handicap International", cet atelier s'inscrit, selon le chargé de la communication, M. Benachenhou, en prolongement du colloque sur la prise en charge de victimes des mines antipersonnel qui s'est déroulé les 18 et 19 janvier 2007 au cercle national de l'armée à Béni Messous, Alger. Les bénéficiaires de cette formation que sont les représentants des associations chargées des personnes handicapées des régions frontalières, ayant participé à la première rencontre, seront pris en charge pendant le séminaire par les spécialistes de "Handicap International" qui leur inculqueront des méthodes de prise en charge des victimes aussi bien sur le plan psychologique, médical que social. Les wilayas ciblées à savoir, El Tarf, Souk Ahras, Tébessa et Jijel pour les régions de l'Est, Tlemcen, Naâma et Béchar pour celles de l'Ouest, Alger Boumerdès, Blida et Relizane pour les régions du Centre, sont les zones les plus touchées par ces mines antipersonnel qui datent soit de la période coloniale soit de la décennie noire durant laquelle les groupes terroristes ont semé des mines sur leur passage et dans leur lieu de repli, expliquent les organisateurs. Cette rencontre permettra aux responsables des associations des zones minées d'accompagner, d'orienter, de conseiller les personnes victimes et de leur servir d'intermédiaires avec les pouvoirs publics en vue de leur prise en charge sur tous les plans. Pour rappel, l'Algérie, qui a ratifié la convention d'Ottawa en 2000, s'est engagée à mettre en oeuvre cet engagement en récupérant ou détruisant les engins de la mort encore enfouis sous terre par le colonialisme le long des frontières Est-Ouest mais également dans les zones où le terrorisme a sévi en mettant sous terre des engins de la mort de fabrication artisanale, signale-t-on. Les participants à l'atelier de Tipasa vont travailler davantage sur le volet relatif à l'assistance aux victimes pour l'accès aux soins, le soutien psychologique et l'aide à la réinsertion. En s'appuyant sur les travaux de la conférence de Nairobi du 29 novembre 2004, l'idée du projet, selon M. Benachenhou est d'accompagner les associations dans leur réflexion, de renforcer leurs capacités de plaidoyer et de mise en oeuvre des services adaptés aux victimes des mines antipersonnel.