Les marchés mondiaux sont restés nerveux, dans la journée d'hier, après leur plongeon de la veille. Hier dans la matinée, après avoir ouvert en forte baisse, les places européennes repassaient dans le vert avant de finir en baisse à la clôture des marchés, en fin de séance. La Bourse de Londres a terminé, hier, en baisse de 2,71%, après une chute de plus de 3% la veille, l'inquiétude continuant de l'emporter malgré la publication de chiffres de l'emploi américain meilleurs que prévus. L'indice Footsie-100 des principales valeurs a cédé 146,15 points pour s'établir à 5246,99 points, son plus mauvais score depuis le 31 août 2010, malgré un rebond temporaire dans l'après-midi. Il a perdu près de 10% en une semaine. Les valeurs bancaires ont été les premières affectées par les craintes renouvelées sur la crise de la dette dans la zone euro. Royal Bank of Scotland, détenue à plus de 80% par l'Etat, qui a annoncé avoir replongé dans le rouge au 1er semestre en raison notamment de son exposition à la dette grecque, a cédé 6,94% à 28,18 pence. La Bourse de Paris a abandonné 1,26% hier, finissant à un nouveau plus bas depuis juillet 2009 et signant sa dixième séance consécutive de baisse, du jamais vu depuis la création du CAC 40 en 1987 ; cet indice a cédé 41,79 points à 3278,56 points. En Allemagne, l'Etat le plus puissant de la zone euro, l'indice vedette Dax de la Bourse de Francfort a clos, hier, en très forte baisse de 2,78% à 6236,16 points contre 7414,76 points la veille à la clôture. Il s'agit de son plus bas niveau depuis octobre 2010. En une semaine, cet indice a perdu plus de 13%.C'est dire que les marchés mondiaux étaient nerveux, hier. Les chiffres de l'emploi aux Etats-Unis (117 000 emplois créés en juillet) n'ont pas suffi à apaiser les angoisses concernant l'économie mondiale et la crise de la dette en zone euro. L'optimisme qu'a suscité cette annonce a été donc de courte durée. Après avoir ouvert en légère hausse, la Bourse de New York est repassée en terrain négatif après moins d'une demi-heure d'échanges. Vers 14h GMT, l'indice Dow Jones perdait 0,15% et le Nasdaq 1,31%. Jeudi, Wall Street était retombée à son niveau de décembre après une chute de 4,31% du Dow Jones et de 5,08% du Nasdaq. Les Bourses européennes ont pour la plupart suivi le mouvement après avoir brièvement rebondi à l'annonce des chiffres américains. A contre-courant, Madrid (+1,05%) et Milan (+1,32%) évoluaient dans le vert, profitant de rumeurs selon lesquelles la Banque centrale européenne (BCE) s'apprêterait à acheter des obligations espagnoles et italiennes peu prisées par les marchés. En Asie, où les Bourses avaient fermé avant l'annonce des chiffres de l'emploi américain, Tokyo a dévissé de 3,72% et Hong Kong de 4,29%.